FLN : De quoi sera fait demain ?

C'est comme qui dirait que le FLN courrait seul pour arriver le deuxième ! Mais, vraisemblablement oui !

• Le congrès tant attendu par la base et si méticuleusement préparé a fini par renforcer les rangs des contestataires et infecter la plaie à l’instar des militants d’Oran ou d’El Oued. Que risque t-il de se passer à l’avenir ? La déchirure serait-elle donc à craindre en dépit du “parrainage” présidentiel ? Une probabilité à ne pas occulter! La nette domination des conservateurs au sein du comité central a suscité beaucoup de déceptions, notamment chez les plus jeunes et les femmes qui ont été “piégés” par le critère d’ancienneté de 7ans au sein du parti. Le comité central, le fameux CC du parti rappelant l’ère socialiste est “truffé” de ministres, diplomates, députés, sénateurs reflétant ce qui est appelé communément “caciques” ou “dinosaures”. De cette guerre que s’est livrés ces derniers remparts et jeunes loups pour accéder au comité central du parti risque de naître un conflit de génération, celle de novembre qui fait d’ailleurs “jaser” la France et celle de l’après indépendance qui rappelons-le, celle-ci a eu “les faveurs” du président de la république qui, dans son message lu à l’ouverture des travaux du 9eme congrès avait insisté sur le “rajeunissement du parti et l’ouverture à l’élément féminin”. Mais, si les ambitions des uns se limitent à peine à briguer les perspectives d’un futur mandat de députation, celles des autres, des plus jeunes qui forment les 50 % des congressistes, semblent être un besoin d’exprimer leur volonté à prendre la relève et assurer la pérennité du parti. Le vice président du sénat, Abderezak Bouhara ne s’en est, d’ailleurs pas privé de déclarer à la presse soutenant que le FLN doit opérer sa mutation et qu’il doit faire appel aux jeunes s’il ne veut pas disparaître en rappelant l’age “septuagénaire” des actuels responsables du parti. Un principe auquel ne semble pas adhérer Belkhadem qui jouit de larges prérogatives attribuées par le congrès lui octroyant la liberté de choisir 150 membres du comité central, de désigner les groupes parlementaires représentant le FLN au niveau des deux chambres. Ces pouvoirs absolus dont pourra désormais se prévaloir le nouveau secrétaire général du vieux parti “béni” par le président d’honneur du FLN, M. Abdelaziz Bouteflika, risquent d’être l’épée de Damoclès suspendue sur la tête de tout résistant.