Gaza… un aperçu de la rage meurtrière d’Israël

Les bombardements israéliens se sont poursuivis pour leur troisième jour à Gaza. Même si des condamnations fusent, les palestiniens ont besoin de plus que des mots pour arrêter l’hécatombe. Plus de 350 palestiniens ont été décimés sous le regard placide du monde.

• Il est sans conteste que de nombreux gouvernements ont condamné l’agression sur le territoire palestinien de Gaza, et quelles condamnations ! Quand on n’est pas l’allié d’Israël et lorsqu’on a le courage de ses opinions, on dénonce l’offensive sur Gaza mais on ne prend pas le risque de citer nommément l’agresseur, ISRAEL ! Cela pourrait déranger… mais alors quelle différence entre les pro-israéliens et les défenseurs des causes justes.
• La rue elle, ne décolère pas. Contre la machine de guerre sioniste et contre le silence complaisant de leurs gouvernements, des milliers de manifestants, voire des millions, se sont rassemblés dans plusieurs villes et capitales du monde appelant à stopper l’holocauste même si ça doit heurter certaines sensibilités. La réalité est là, si vraie, si cruelle : de nombreux pays musulmans, arabes, entretiennent des relations avec Israël, et cette boucherie à Gaza ne leur a même pas donné à réfléchir !
• Cependant, la Jordanie qui a établi des relations diplomatiques avec Israël “crée la surprise”. Le Parlement jordanien a demandé au gouvernement de réexaminer ses relations avec Israël si l’Etat hébreu ne met pas un terme à ses raids aériens contre la bande de Gaza, alors que 15 mille personnes ont manifesté à Amman contre Israël.
• Quatre-vingt-huit députés ont signé une note à ce sujet, que le gouvernement étudie actuellement. “Si l’agression se poursuit, nous prendrons d’autres mesures”, a menacé le député indépendant Khalil Atiyeh qui, la veille avait piétiné un drapeau israélien avant d’y mettre le feu sous les yeux des autres députés. Un fait sans précédent à la chambre basse jordanienne.
• L’Egypte en revanche ne cède pas devant l’ébullition de la rue et ne remet pas en cause ses relations diplomatiques avec Israël. Elle permet toutefois ce lundi le passage de l’aide humanitaire internationale à Gaza en entrouvrant le passage de Rafah. Un passage au compte-goutte loin de répondre aux besoins de la population palestinienne meurtrie.
• Une mise à mort minutieusement préparée est en train de s’exécuter à Gaza, et le sommet arabe extraordinaire s’y rapportant, prévu vendredi à Doha, semble hypothéqué. Le sommet demeure à l’état de proposition, une proposition faite par la Syrie et le Qatar. En dehors de Damas, aucune annonce officielle de participation à ce sommet n’a encore été faite. Les pays arabes modérés hésitent à participer à un sommet où ils seraient confrontés aux critiques d’autres pays comme la Syrie.
• L’Egypte et la Jordanie, signataires de traités de paix avec Israël ainsi que l’Arabie saoudite, et qui avaient proposé une normalisation des relations arabes avec l’Etat hébreu, risquent d’encaisser ces critiques.
• En attendant l’unité du monde arabe et la fin des alliances diaboliques, Gaza est une île naufragée, une terre en feu où le sang coule à flot.
• 350 et 1650 blessés. Assisterons-nous, sans broncher, à l’extermination d’un million cinq cent mille gazaouis ?
• Sous le prétexte fallacieux de combattre le Hamas, Israël vise les civils et même les hôpitaux, ces lieux qui pourraient alléger les souffrances des blessés. Pire, Israël menace d’être plus barbare. Arrivera-t-elle à faire mieux, battre son record ? Se souviendra-t-on alors de Gaza la martyre ?