L’affaire de vol de papier utilisé pour le tirage de 1500 milliards de centimes

Les services de sécurité Européens l’avaient qualifiée, depuis quatre années et demi, comme étant la plus grosse affaire de vol de papier servant pour le tirage de la monnaie nationale, durant les deux dernières décennies, cette affaire demeure toujours ambiguë et comprend plusieurs zones d’ombre quant aux conditions du vol de 7 kilomètres de papiers utilisé pour le tirage de la monnaie algérienne, catégorie de mille dinars…

Ainsi, Echorouk a replongé dans le dossier dont les détails renvoient à la fin 2006 au niveau du port de Marseille, en France. En effet, et en date du 30 novembre 2006, un chauffeur, qu’on dit qu’il est de nationalité allemande, était arrivé au port de Marseille en conduisant un grand camion et transportait plus de 44 rouleaux de papier blanc destiné pour le tirage de la monnaie, catégorie de mille dinars. La valeur globale de ce papier est de 1500 milliards de centimes. Le chargement avait été réclamé par la banque d’Algérie auprès de son fournisseur en papier, à savoir le géant allemand « Lozinthal. »

L’agent français de transit « Sagha. Trenz » pour effectuer les procédures douanières et de déchargement ensuite l’embarquement du chargement dans l’un des bateaux de la société algérienne du transport maritime.

Mais, aux environs de huit heures du matin, trois personnes armées et  sans cagoules, ont pris le chargement en entier et l’ont transféré vers un lieu indéfini et sans laisser de traces, exceptées celles des voitures qu’elles ont utilisées dans l’opération et qui ont été retrouvées calcinées quelques heures plus tard dans un lieu pas trop loin.

Le mystère dans cette affaire est resté pendant deux années sans réponse, jusqu’au jour du 28 septembre 2008, date à laquelle la police française des frontières avait récupéré à l’aéroport « Martignan » plus de 5 milliards de centimes de monnaie algérienne.

En date du 21 janvier 2009, et lors d’une opération menée par la police française au niveau d’un garage secret appartenant à l’une des filières de la maffia « Lakamora » à Napoli, ces policiers furent étonnés de trouver à l’intérieur du local trois rouleaux de papier de la monnaie algérienne et qui étaient en train d’être tirés.

Apres de multiples contacts effectués par les italiens et français, leur demandant de l’aide, les investigations sont parvenues à arrêter quelques éléments de la maffia impliqués dans l’affaire de Marseille et de dénicher un autre lieu secret à « Lyon », en France. En effet, on a découvert des piles d’argent, d’une valeur de mille dinars, entassées les une sur les autres et étaient prêtes à mettre en charge. Les faussaires ont réussi à imprimer la monnaie avec même les numéros de série de la monnaie. La valeur globale de la monnaie récupérée à Lyon est estimée à 35 milliards de centimes, et 14 personnes avaient été arrêtées, dont des propriétaires d’imprimeries.

Ces derniers ont été présentés devant la justice, où le gouvernement algérien, représentant de la banque d’Algérie, s’est constitué comme partie civile dans l’affaire.

En effet, le nombre cité en sus s’ajoute aux 22 autres accusés qui ont été arrêtés et présentés devant le tribunal dans une affaire semblable à « Napoli », en Italie.

L’enquête menée par le quotidien « Echorouk » a permis de découvrir de nouvelles données qui éclaireraient quelques zones d’ombre dans cette affaire. En effet, ces informations nous ont mené à découvrir que les informations des medias français n’étaient pas au début justes. Bien au contraire, elles ont ouvert le champ à douter que ces renseignements étaient peut-être de brouiller les cartes et d’éloigner le doute des vrais auteurs de l’opération.

Pis encore, le camion était à l’intérieur du port de Marseille, dans une zone soumise à des mesures de contrôle très strictes, et où il est difficile de voler un chargement d’un tel volume.