Le monde contemple l’agonie de Gaza

Au second jour de l’invasion militaire israélienne terrestre de la bande de Gaza, au moins 49 victimes palestiniennes sont venues s’ajouter au lourd bilan macabre qui fait à présent état de 509 morts. Le Conseil de Sécurité de l’ONU démontre encore une fois qu’il n’a plus aucune raison d’exister.

• Le monde continue de suivre le feuilleton de la barbarie israélienne à l’encontre de Gaza sans lever le petit doigt. Une diplomatie internationale qui semble se déployer, mais en attendant les palestiniens sont touchés dans leur chair et dans leur sang. Attend-t-on l’extermination de tous les gazaouis pour sévir contre Israël ? Non, puisque l’on dira que ce ne sont que les conséquences inévitables de la guerre.
• L’entité sioniste continue de bénéficier du soutien indéfectible de son maitre, les États-Unis qui ont bloqué samedi soir toute condamnation des Nations unies. Le Conseil de sécurité de l’ONU a ainsi échoué à trouver un accord sur un texte appelant à un arrêt des hostilités, en raison des réticences de Washington. La voix du secrétaire général de l’ONU demeure par ailleurs inaudible !
• L’Union européenne dépêche pour sa part une mission ministérielle au Proche-Orient mais même en son sein, les positions sont très disparates.
• La présidence Tchèque de l’UE a estimé qu’Israël n’avait pas le droit d’engager des actions militaires qui “affectent largement les civils”.
• La France elle, a condamné l’offensive d’Israël, parlant d'”escalade militaire dangereuse” compliquant les efforts déployés par la communauté internationale pour faire cesser les hostilités. Son voisin britannique a jugé le “moment très dangereux”. L’Allemagne adopte en revanche une position plus nuancée appelant à intensifier les efforts pour obtenir un cessez-le-feu, tout en estimant qu’il faut garantir la sécurité à long terme d’Israël. Les Pays-Bas, parti pris également, ont estimé que condamner l’offensive israélienne dans la bande de Gaza était inutile tant que l’Hamas continuera de tirer des roquettes sur Israël.
• L’Europe est désunie autant que les pays arabes qui peinent à adopter une position commune. Des voix se sont élevées, de la Turquie, la Suède, la Norvège, la Chine, le Pakistan, la Jordanie et la Grèce, pour appeler à l’arrêt immédiat des opérations militaires. Des appels…et rien de concret, alors qu’il pleut des bombes et des missiles “très concrets” sur Gaza.
• Les efforts pour trouver une solution diplomatique reposent sur deux missions distinctes, l’une européenne, l’autre menée par le président français, et sur un émissaire russe, dépêché en urgence dans la région. Les intérêts primeront encore sur n’importe quelle décision, au détriment des vies humaines, les vies palestiniennes, auxquelles le monde tourne le dos.