Les arabes désunis sur le sort Gaza

Le carnage se poursuit à Gaza où la situation est tragique. Plus de 500 morts, mais apparemment pas assez pour que les arabes unissent leurs positions sur la démarche qui pourrait sauver les palestiniens encore en vie.

• Même l’ampleur du drame que vit la population palestinienne à Gaza n’a pas uni les arabes. Les déclarations sont confuses, les positions vont du soutien aux palestiniens, à la complaisance avec Israël, passant par la duplicité.
• L’émir du Qatar lui vient de pointer du doigt le manque de volonté de la part des pays arabes et qui met en péril l’avenir de la Palestine. Tout en réitérant son appel à la tenue d’un sommet arabe extraordinaire sur la situation à Gaza, il a appelé à un arrêt immédiat des frappes israéliennes qui doit s’accompagner de la levée du blocus et de la réouverture de tous les points de passage.
• Les propos du souverain tombent en plein dans le mille ! Le manque de volonté de la part des arabes est flagrant. Des pays comme la Syrie et l’Algérie ont certes fermement condamné l’agression contre Gaza, mais ceux qui ont la clé en main ont préféré rester dans le vague et contourner le problème. Les pays qui entretiennent des relations diplomatique ou qui accueillent des bureaux de liaisons israéliens n’ont pas jugé nécessaire de remettre en cause leurs rapports avec l’état hébreu, car derrière, il y a Washington…et puis tous les alliés des États-Unis ! Ainsi, l’Égypte a fait la sourde oreille au peuple qui a réclamé la rupture des relations avec Israël. La Jordanie, elle aussi a préféré ne pas toucher à ses rapports avec Israël, jusqu’à ce dimanche où son premier ministre a annoncé leur révision.
• Le sommet arabe sur Gaza n’a pas eu lieu en raison des divergences des positions arabes et du parti pris de certains qui risquaient de virulentes critiques si la rencontre s’était tenue. L’appel de l’émir du Qatar sera-t-il entendu cette fois-ci ?
• En attendant, l’Egypte parait jouer son rôle et a convoqué les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité pour protester contre l’absence de résolution de l’ONU.
• La gravité de la situation à Gaza, ne semble pas émouvoir certains dirigeants arabes. Le sang des palestiniens n’a pas pesé lourd devant les intérêts politiques des gouvernants qui n’ont pas hésité à décider de quel côté penche la balance.