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L’hommage de l’Académie Euro-Arabe à Bouteflika n’a rien d’électoral

الشروق أونلاين
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L’hommage de l’Académie Euro-Arabe à Bouteflika n’a rien d’électoral
Abdelghani Sebata

Abdelghani Sebata préside depuis des années l’une des plus grandes Organisation Non Gouvernementale qui se consacre au dialogue des cultures en France. Il a fait l’école algérienne et décidé après l’obtention de son baccalauréat de tenter l’expérience de l’émigration en rejoignant l’université de la Sorbonne où il décrochera un diplôme d’études supérieures en droit. Abdelghani Sebata a ensuite fondé un institut de linguistique qui se transforma en organisation, formant l’élite et encourageant les lauréats, qui contribue à l’édification du paysage culturel universel. Il a visité le siège d’Echorouk revenant notamment sur la médaille de « Commandeur de la culture arabe » décernée par son Académie au président Abdelaziz Bouteflika.

  • Pourriez-vous d’abord nous en dire davantage sur l’Académie Euro-Arabe ?
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  • En résumé, il s’agit d’une institution non gouvernementale dont le siège se trouve à Paris. L’Académie vise à développer et à promouvoir le dialogue des cultures et des civilisations. Parmi ses principales missions, la diffusion de la culture arabe dans le monde occidental.
  • Pour y arriver, l’ONG fournit un certain nombre de prestations aux entreprises et aux élites comme la formation et la qualification, ajouté à la réalisation de programmes audiovisuels, l’organisation de conférences et de rencontres intellectuelles et la publication de la revue Al-Lissane Al-Horr. 
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  • Pensez-vous que l’intérêt de la France pour une organisation qui diffuse la langue arabe dans le monde soit innocent ?
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  • La France s’intéresse aujourd’hui plus que jamais au monde arabe. C’est une nécessité qu’impose la réalité politique et économique. L’Union Pour la Méditerranée reflète largement d’ailleurs le changement de sa politique. Depuis l’arrivée de Sarkozy, sa mission consiste davantage en la présidence d’une entreprise économique plus que la présidence d’un Etat. La France a compris l’importance de s’étendre dans le monde surtout dans le Maghreb Arabe. L’organisation d’assises nationales pour la généralisation de la langue arabe dans les écoles françaises est une autre preuve de changement de politique.
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  • Quels rapports entretenez-vous avec les autres instituts et centres culturels en France ?
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  • Nous recevons des facilitations pour la diffusion de notre culture et en revanche, nous nous devons d’encourager d’autres cultures, y compris les langues. Lorsque l’on parle de la culture algérienne, nous parlons d’arabité et d’amazighité. La langue française fait aussi partie de l’identité algérienne. Kateb Yacine disait même que la langue française est butin de guerre. L’algérien est ouvert, et si la politique est une arène de discorde et de désaccords, la culture elle donne une chance à la compréhension d’autrui, loin des conflits.
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  • Comptez-vous ouvrir une représentation de l’Académie en Algérie ?
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  • Nous œuvrons actuellement à l’ouverture d’un bureau dans le Maghreb Arabe. Pour son siège, ça se joue entre l’Algérie et le Maroc. Je souhaiterais toutefois qu’il soit à Alger même si les facilitations octroyées par le Maroc dépassent de loin celles attribuées par l’Algérie.
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  • Comment vous est venue l’idée de récompenser le président Bouteflika par la médaille de “Commandeur de la culture arabe” ?
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  • Nous avons une commission composée de chercheurs et d’acteurs de la culture qui se charge de suivre les actions des politiques en vue de promouvoir la culture et ses hommes. Durant la saison 2007-2008, l’Algérie a accueilli les festivités de la manifestation “Alger, capitale de la culture arabe”. Le président Bouteflika n’a pas manqué d’axer les efforts pour la réussite de cet événement. Les présidents égyptien, qatari et algérien étaient en course. La commission a opté pour Bouteflika qui a réellement donné beaucoup pour la culture en un laps de temps très court même si le pays est longtemps resté absent de la scène.
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  • Certains considèrent que cette distinction n’est pas fortuite et constitue une action de campagne électorale…
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  • Je considère cette distinction comme le couronnement du second mandat du président Bouteflika. Et au sein de l’Académie, nous ne tenons pas compte ce type de considérations électorales. Le choix du président Bouteflika s’est en plus fait, il y a plus d’une année. Bouteflika n’a pas besoin de cette médaille pour remporter les élections, il dispose d’un large appui populaire.
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  • Qu’en est t-il pour cette médaille cette année, et des autres activités de l’Académie ?
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  • Nous rendrons hommage à quelques hommes de culture, du monde de la littérature à l’occasion de la journée du savoir, à l’image de Tahar Ouattar ou de Wassini Laradj. La seconde édition de la médaille de “Commandeur de la culture arabe” est prévue pour le mois de juin.
  • L’organisation publie par ailleurs la revue Al-Lissane Al-Horr et a à son actif d’autres publications, des contes comme les “Coupoles de Béni Mezghana” ou encore “Le Sahara raconte”. “La lettre d’El-Fârâbî” est prévue pour le 16 avril.

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