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Montebourg demande de tourner la page du passé colonial

الشروق أونلاين
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Arnaud Montebourg, ancien ministre français du redressement productif

L’ancien ministre français du Redressement productif sous le gouvernement Ayrault, Arnaud Montebourg a préconisé de tourner la page du colonialisme qui empêche les relations algéro-françaises de progresser tel que le désirent les acteurs économiques.

Invité par le «Forum des chefs d’entreprise (FCE)» et reçu par le Premier ministre, l’ex-ministre français a souligné d’emblée qu’ «il est temps de tourner la page du colonialisme dans les têtes pour aider l’Algérie et la France à renforcer leur rapprochement économique ».

Le socialiste d’origine algérienne n’a pas, en effet, révélé la position de Abdelmalek Sellal avec qui il s’est entretenu, à l’occasion de sa visite effectuée en Algérie, sur invitation du FCE, soulignant toutefois que la rencontre constituait une opportunité pour rechercher les possibilités de mettre en place un partenariat industriel franco-algérien.  

En réaction aux déclarations de Montebourg, l’ancien secrétaire général de l’Organisation nationale des enfants de chouhada et président de Fejr Al-Jadid, Tahar Benaïbèche, a affirmé que c’était plutôt la partie française qui devrait se débarrasser du complexe de son passé colonial et de cesser de regarder avec dédain tout ce qui est Algérien.

«Si les Français seraient soucieux de développer leurs relations avec l’Algérie, ils n’avaient qu’à se débarrasser du complexe de leurs crimes coloniaux commis en Algérie. Cela passe par la présentation des excuses au peuple algérien», a déclaré Benaïbèche à Echorouk. C’est la demande qu’ont faite de nombreux politiques algériens aussi bien au pouvoir qu’à l’opposition, mais elle n’a toujours pas reçu une réponse favorable des autorités hexagonales.

«Est-il possible qu’après 53 ans d’indépendance, et après avoir tué et provoqué le déplacement de tant d’Algériens durant 132 longues années, les autorités françaises finissent par adopter une loi glorifiant les bienfaits du colonialisme ?», s’interroge-t-il en faisant allusion, bien entendu, à la loi du 23 février 2005.

A cet effet, le président de Fejr Al-Jadid semble relancer la balle dans le camp des autorités algériennes, ayant fait barrage au projet de loi incriminant le colonialisme français, signé par des dizaines de députés lors du dernier mandat.

Pour rappel, l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari avait affirmé, lors d’une conférence de presse, ne pas être le responsable du blocage dudit projet de loi, mais la décision était prise en haut lieu en jugeant « inopportun» le moment pour l’adopter. 

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