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Population affamée à Madaya: des squelettes se nourrissent d’herbe

الشروق أونلاين
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Assiégés depuis trois mois par les troupes du président Bachar Al Assad, les 40 000 habitants de Madaya, petite ville syrienne proche de Damas et la frontière libanaise, sont menacés par la famine.

En effet, la famine observée à Madaya équivaut à un crime de guerre, et elle est classée dans la catégorie des crimes contre l’humanité, ce qui nécessite que des mesures soient prises pour traduire les responsables de ce crime odieux, à savoir les piliers du régime syrien ,ses alliés et partisans devant l’autorité judiciaire internationale compétente.

Le principal bloc parlementaire libanais, le mouvement du 14 mars,a accusé vendredi le Hezbollah d’être l’une des parties responsables de la famine dans ladite ville syrienne.

«Les Libanais qui rejettent le principe de la participation du Hezbollah à la guerre contre le peuple syrien, laquelle est contraire à la Constitution et aux résolutions internationales, peuvent voir dans la participation du parti aux opérations de siège une violation flagrante des principes éthiques qu’il prétend défendre », conclut le communiqué rendu public par les autorités libanaises.

L’OSDH affirme que les forces progouvernementales ont continué à poser des mines supplémentaires et des barbelés autour de Madaya après l’accord conclu en septembre :«De nombreux habitants se nourrissent d’herbe pour survivre ou doivent verser des sommes importantes aux points de contrôle gouvernementaux pour obtenir de la nourriture», relève Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

«Un habitant a même dû mettre sa voiture en vente pour le prix de 10 kg de riz. Il n’a pas pu la vendre, et un membre de sa famille est mort à cause de la pénurie de nourriture».

Vers la fin du calvaire des habitants de Madaya ? Le régime syrien a autorisé l’ONU, jeudi, à acheminer une aide humanitaire à cette ville assiégée depuis 3 mois par l’armée. Livrés à eux-mêmes, ses 40 000 habitants risquaient la famine.

Leur calvaire pourrait prendre fin, puisque l’ONU a fait savoir jeudi 7 janvier dans un communiqué que le régime syrien avait autorisé l’accès à la ville, et que les Nations unies se préparaient à fournir une assistance humanitaire dans les prochains jours.

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