Rencontre inédite entre des émirs repentis et le prédicateur El Karni

Le quotidien Echorouk a réussi enfin à organiser une rencontre historique entre le grand prédicateur, le docteur Aidh El Karni et un important groupe d’émirs repentis qui étaient au maquis entre 1992 et 2007. La rencontre a eu lieu hier au siège d’Echorouk et a drainé nombre de personnalités connues sur la scène politique et médiatique. Le débat a essentiellement porté sur la voie erronée de l’extrémisme qui vise les sociétés musulmanes. Le prédicateur a affirmé que l’effusion de sang est un péché et a déploré le fait que les terroristes ne comprennent pas le vrai message de l’islam.

Cette initiative avait surpris le Cheikh El Karni lui-même qui a estimé que c’est ce qui le marque le plus dans sa visite à Alger. La rencontre avec des émirs repentis au siège du journal est un fait inédit que le prédicateur n’a pas connu tout au long de sa carrière. Les émirs repentis ont pour leur part demandé à El Karni d’encourager les ulémas et les Cheikhs à venir sensibiliser en Algérie pour convaincre les terroristes qu’ils se sont égarés et guider les musulmans sur le droit chemin.

Les émirs repentis veulent promouvoir la paix

Étaient présents à la rencontre, sept membres du Conseil Consultatif de promotion de la paix et de la réconciliation qui regroupe plus de 2300 repentis de différentes organisations armées. Les orientations d’El Karni ont renforcé leurs convictions au sujet de l’action armée qu’ils ont abandonnée, conformément au vrai Islam que véhiculent ses vrais érudits. Abdelkhaleq Abdessamie, le porte parole de l’initiative des repentis pour la promotion de la paix a pris part au débat, au même titre que d’autres membres; des repentis dans le cadre des dispositions de la Rahma, de la concorde civile, ou encore la réconciliation nationale. Tous ont convenu que les paroles de ces savants, comme Cheikh Aidh El Karni ont eu un grand rôle dans la modification de leurs convictions et conceptions djihadistes. Ils estiment que ce genre de rencontre est à même de promouvoir la réconciliation nationale et préserver le sang des musulmans. Ils ont par ailleurs été subjugués par les connaissances et le savoir théologique de Cheikh El Karni comparé à une école mobile qui nourrit les esprits et éclaire le chemin qui mène à la foi vraie.

Le DG d’Echorouk: Des égarés remis sur la voie grâce aux ulémas

 Le directeur général du journal Echorouk Ali Fodhil a chaleureusement accueilli Cheikh Aidh El Karni et n’a pas tari d’éloges sur les efforts du prédicateur au service de l’Islam et des musulmans, et contre l’extrémisme qui n’aboutit qu’à l’effusion de sang. Ali Fodhil est revenu sur la décennie noire en Algérie en soulignant l’action des repentis qui éclairent l’opinion publique sur la véracité des orientations des imams et cheikhs de la trempe d’El Karni.

La présidentielle est une question algérienne et j’approuve la démarche de réconciliation de Bouteflika

Aidh El Karni s’est adressé aux terroristes en déclarant « Jetez les armes, jetez les armes, jetez les armes» et en les invitant à suivre la parole de Dieu. Il considère par ailleurs que l’élection présidentielle est une affaire interne qui ne concerne que l’Algérie, mais  il annonce son soutien à l’initiative de réconciliation nationale parrainée par le “symbole Bouteflika”.

Le prédicateur saoudien en visite en Algérie a répondu aux questions des journalistes à Dar El Imam, et a rappelé l’importance de la réconciliation pour tous les membres de la société. Il prône la réconciliation, la persuasion, le dialogue et l’explication par des arguments, non par la violence, et l’effusion de sang des musulmans, et il ne manque pas de dénoncer les fatwas erronées et infondées sur les chaînes satellitaires.

Le repenti Abdelkhaleq couvre El Karni du Burnous d’Echorouk

Echorouk a honoré Aidh El Karni et choisi le porte parole des repentis pour remettre un burnous au Cheikh au nom du directeur général d’Echorouk. Les repentis étaient présents en force, honorés d’être assis aux côtés du grand connaisseur de l’Islam. Aidh El Karni a exprimé sa joie suite à la surprise. Il a indiqué qu’il a vécu à Echorouk ce qu’il n’a vécu dans aucune contrée musulmane.