Soupçons d’espionnage: voici la réponse de Pékin à Berlin

En réaction à l’arrestation en Allemagne de quatre Allemands soupçonnés d’avoir espionné pour son compte de Pékin, celui-ci a demandé de facto à ce pays européen de “rester vigilant quant aux tentatives de nuire aux relations bilatérales” et “de mettre fin à la farce politique anti-Chine”.

Cette semaine, quatre Allemands soupçonnés d’avoir espionné pour le compte de Pékin ont été arrêtés. Trois d’entre eux évoluaient dans le milieu de la recherche scientifique. Le dernier travaillait comme assistant de l’eurodéputé d’extrême droite Maximilian Krah.

Pékin a qualifié, vendredi 26 avril, de « pure invention » les soupçons d’espionnage émis par Berlin après l’arrestation cette semaine en Allemagne de quatre Allemands suspectés de travailler pour le compte des services secrets chinois. La Chine a également évoqué « des accusations sans fondement » par la voix de son ministère des affaires étrangères, peut-on lire dans les colonnes du Monde.

C’est dans ce contexte que l’ambassadrice allemande à Pékin, Patricia Flor, a dit avoir été convoquée jeudi par les autorités chinoises. « C’est un geste qui en dit long, mais après tout c’était une bonne opportunité pour expliquer certaines choses », a rapporté la diplomate.  « Nous ne tolérons pas l’espionnage, peu importe de quel pays il provienne », a-t-elle déclaré. « Le parquet général fédéral dirige l’enquête. A la fin, ce sera un tribunal indépendant qui se prononcera sur l’accusation », a ajouté Mme Flor.

Trois des quatre suspects évoluaient dans le milieu de la recherche scientifique et auraient collecté des informations sur des « technologies innovantes pouvant servir à des fins militaires », selon le parquet allemand.

« La Chine s’oppose résolument à toute diffamation et calomnie à son encontre », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. Pékin « demande à l’Allemagne de rester vigilante quant aux tentatives de nuire aux relations bilatérales » et « de mettre fin à la farce politique anti-Chine », a-t-il poursuivi.