Une diplomatie vacillante autour de Gaza

Les pays arabes semblent encore loin d’accorder leurs violons alors que le nombre de palestiniens morts à Gaza avoisine le millier. Leurs dirigeants sont toujours divisés sur la nécessité de tenir un sommet sur la situation et le sort du territoire palestinien déchiqueté par la barbarie d’Israël.

• Le secrétaire général de la Ligue Arabe confirme la tenue vendredi d’une réunion d’urgence des ministres arabes des affaires étrangères au Koweït. Amr Moussa précise que la rencontre portera essentiellement sur la non application par Israël de la décision du Conseil de Sécurité de l’ONU, ainsi que sur les mesures à prendre pour faire face à la poursuite de l’agression israélienne contre Gaza.
• Le Qatar de son côté ne désespère pas de voir se tenir un sommet arabe extraordinaire sur la situation à Gaza. Il réitère son appel en invitant les pays-membres de la Ligue arabe à se réunir vendredi à Doha. Aussitôt, l’appel lancé, aussitôt rejeté par l’Égypte. Le Caire préfère prendre part uniquement à la réunion consultative du Koweït tout en peaufinant son plan pour une solution à Gaza.
• Le président palestinien a sans hésité accepté l’invitation au même titre que le Liban et la Syrie. Si le sommet a lieu, l’Algérie, soutenant indéfectiblement la cause palestinienne, sera également présente. Ses responsables l’ont, à maintes fois, assuré. Une quinzaine de pays ont pour l’instant confirmé leur présence.
• Dans la série des contres, figure également l’Arabie Saoudite qui a indubitablement un poids important dans la région.
• L’Egypte continue parallèlement à jouer  le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, pour tenter de mettre un terme à l’effusion de sang palestinien à Gaza. Ce plan égyptien pour un cessez-le-feu a une chance d’être accepté par le mouvement palestinien si des modifications y étaient apportées, a affirmé ce mardi le numéro deux du bureau politique du Hamas en exil à Damas, Moussa Abou Marzouk. “Si l’initiative est acceptée, ce sera en conformité avec les bases définies par le mouvement depuis le début, à savoir le retrait israélien, le cessez-le-feu et l’ouverture des points de passage”, a-t-il précisé.
• De son côté, le chef du Hamas Smail Haniyeh a indiqué que le Hamas était prêt à “examiner d’une manière positive toute initiative susceptible de mettre fin à cette agression et à l’effusion du sang de nos enfants”.
• Reste à savoir si Israël acceptera d’honorer le plan du Caire. Si cet état n’a pas respecté le droit international, ni les droits humains, s’il n’a pas écouté l’appel de l’ONU, de l’Europe et du Monde, accordera-t-il un intérêt à l’initiative égyptienne. Les chances sont minces.