Chute des prix du pétrole: l’Algérie a perdu 20 milliards $

L’Algérie a perdu près de 20 milliards de dollars en revenus pétroliers au cours des neuf premiers mois de 2015, à un moment où le record de la balance commerciale, influencé par la crise du pétrole, avec un déficit de 10,33 milliards, comparé à un excédent de l’ordre de 4,09 milliards au cours de la même période de 2014, tandis que les importations ont chuté de plus de 40%, après avoir connu une facture d’importation de près de 50 milliards l’an dernier au cours de la même période.

Ainsi, le déficit de la balance commerciale de l’Algérie s’est encore accentué durant les neuf premiers mois de cette année. En un mois, l’écart s’est élevé à plus de 1,20 milliard de dollars, atteignant ainsi les 10,33 milliards de dollars. 

Selon le dernier rapport du Cnis, publié par la Direction générale des douanes, cette situation s’explique par la chute drastique du niveau des exportations qui ont connu une baisse de 40,24% par apport à la même période de l’année 2014, où les exportations se sont établies à 48,29 milliards de dollars, contre seulement 28,86 milliards de dollars actuellement.

Les exportations des hydrocarbures ont représenté 94,56 % du total des exportations, qui se situaient à 27.29 milliards de dollars contre 46,58 milliards de dollars durant la même période en 2014 soit une augmentation de près de 45% de baisse, où l’Algérie a perdu près de 20 milliards de dollars en revenus pétroliers en raison de la baisse des prix du pétrole sur le marché international.

Ce recul des exportations est dû exclusivement à la baisse de moitié des prix des hydrocarbures sur le marché mondial qui oscillent actuellement entre 45 et 52 dollars le baril, contre plus de 100 dollars avant le début de la crise.

Les exportations hors-hydrocarbures en août dernier ont représenté 6,32% du total des exportations, en se chiffrant à 206 millions de dollars contre 130 millions au même mois en 2014, en hausse de près de 58,46%.

Le rapport note par ailleurs que les importations réalisées sur les neuf premiers mois de 2015 ont été financées par cash avec 59,02% (près de 23,13 milliards de dollars), les lignes de crédits avec 38,06% (14,91 milliards de dollars), tandis que le reste des importations a été financé par le recours aux comptes-devises des importateurs et aux autres transferts financiers avec 2,88% globalement (plus de 1,14 milliard de dollars).

Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine a maintenu sa première place avec 7 milliards de dollars, suivie de la France, de l’Italie, de l’Espagne et l’Allemagne tandis que l’Italie reste le premier gros client avec près de 4,98 milliards de dollars.