Makri chez Djaballah pour contenir la crise!

La rencontre Makri-Ouyahia ne cesse de susciter des réactions controverses au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, menacée plus que jamais de dislocation.

Si certaines parties au sein de la Coordination ont critiqué la rencontre et parlé d’une déviation de l’esprit de la « plateforme de Mazafran », le MSP, lui, défend ses propres attitudes, c’est ce qu’a révélé l’ancien patron du Mouvement, Bouguerra Soltani, un des fervents défenseurs du rapprochement avec le pouvoir.

A cet égard, le bureau national du Front pour la justice et le développement (FJD) devrait se réunir la semaine prochaine pour décider de l’avenir du parti au sein de la Coordination, et c’en réaction au « MSP » accusé d’avoir trahi la coalition anti-pouvoir.

« Le bureau exécutif (BE) du FJD se réunira pour évaluer l’adhésion du parti au sein de la coordination, et ce à la lumière des derniers développements… », a indiqué à Echorouk, Amar Khebaba du FJD.

Par ailleurs, il a critiqué implicitement la démarche de Makri. « Tout le monde a convenu au sein de la coordination que tout dialogue avec le pouvoir doit se focaliser sur les mécanismes d’une transition démocratique, tel qu’il est mentionné dans la plateforme de Mazafran », a-t-il précisé.  

Si certains membres de la coordination jugent nécessaire le dialogue avec le pouvoir, d’après Khababa, d’autres estiment plutôt qu’il y a nécessité « de mettre les points sur les « i » quant aux dépassements enregistrés qui devraient avoir un impact sur la crédibilité de l’instance », ajoutant que des parties au sein de CLTD partagent l’avis du FJD.  

En vue d’apaiser la situation, le MSP a décidé d’envoyer une délégation auprès du FJD, c’est ce qu’a déclaré Makri sur sa page facebook.

« Notre position au MSP, nous l’avons annoncée à travers un récent communiqué du bureau exécutif et quelques publications sur les réseaux sociaux. Nous respectons la position de nos frères au FJD et nous veillons à régler le problème avec eux par la voie du dialogue », a écrit Makri sur sa page facebook avant d’ajouter: « Nous leur rendrons visite la semaine prochaine…nous respectons leur opinion quelle qu’elle soit ».

« La nécessité nous a poussé à défendre notre position avec force et nous avons montré que ce que nous faisions, d’autres le font eux-aussi. Nous n’avons pas besoin d’avoir des altercations avec quiconque, d’autant que tout est réglé à travers des règles claires, sachant que les règles de l’action commune et l’indépendance des partis ont été établies au sein des coordinations et des instances collectives à travers lesquelles nous aspirions uniquement à servir le pays, ni plus ni moins », se défend-il.