-- -- -- / -- -- --
إدارة الموقع

Syrie : l'armée à l'offensive à Damas, vote à l'ONU

الشروق أونلاين
  • 1126
  • 1
Syrie : l'armée à l'offensive à Damas, vote à l'ONU

Le sort de Bachar Al-Assad restait inconnu au lendemain d’un attentat ayant frappé son régime au cœur à Damas, théâtre des combats les plus intenses en seize mois de soulèvement en Syrie. Selon des sources proches de l’opposition syrienne et un diplomate occidental jeudi, le président syrien se trouve à Lattaquié, sur la côte méditerrannée de la Syrie, d’où il coordonne la riposte à l’attentat qui a décapité une partie de l’appareil de sécurité de son régime. Les sources contactées n’ont pas été en mesure de dire s’il s’était rendu à Lattaquié avant ou après l’attaque.

Le vote prévu mercredi à l’ONU a été reporté à jeudi matin à la demande de l’émissaire Kofi Annan qui espère encore un compromis avec Moscou, selon des diplomates.

“LA BATAILLE POUR LA LIBÉRATION”

Aux premières heures de la journée de jeudi, des habitants de Damas faisaient état d’une poursuite des affrontements entre les forces du régime et les insurgés, qui disent avoir engagé depuis le week-end “la bataille pour la libération” de la capitale syrienne.

Les combats se sont rapprochés mercredi du palais présidentiel, non loin du siège de la sûreté où une bombe a explosé en pleine réunion de l’état-major de crise réunissant des chefs de la sécurité et de la défense nationales. L’explosion a coûté la vie à Assef Chaoukat, beau-frère du président et l’un des piliers du clan Assad au pouvoir depuis 1970, au ministre de la défense Daoud Radjha et au général Hassan Tourkmani. Ces trois hommes faisaient partie du premier cercle du pouvoir chargé de la lutte contre le mouvement de contestation né en mars 2011 dans le sillage des révolutions en Tunisie et en Egypte et du soulèvement en Libye. Le ministre de l’intérieur, Mohamed Ibrahim Al Chaar, et le chef des renseignements, Hicham Bekhtyar, ont été blessés, selon la télévision syrienne.

Mercredi soir, d’intenses combats étaient encore signalés dans des quartiers du centre de la capitale, Mezze et Kafar Sousseh, tandis qu’un commissariat du quartier de Hadjar Al Assouad était en flammes. A la tombée de la nuit, l’armée déployée sur les hauteurs de Damas pilonnait sa propre capitale, également mitraillée par des hélicoptères de combat. Pour la première fois mercredi, la télévision d’Etat a diffusé des images d’hommes en tenues militaires engagés dans des combats dans la capitale.

Plus de 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées mercredi dans les violences en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ce bilan n’inclut pas les trois hauts responsables syriens tués lors de l’attentat. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la province de Damas : 76 personnes y ont tuées, dont 38 (28 civils et 10 rebelles) dans la capitale même.

Selon une source proche des services de sécurité, l’auteur de l’attentat était un garde du corps chargé de la protection des hommes du premier cercle du pouvoir. Les médias officiels affirment qu’il s’est agi d’un attentat-suicide. L’explosion a été revendiquée par deux groupes d’opposants. Depuis cet attentat, Bachar Al-Assad n’a fait aucune déclaration officielle et n’est pas apparu en public.

CRAINTES DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Les Etats-Unis jugent que la situation est en train d’échapper à tout contrôle en Syrie, ce qui fait craindre aux responsables américains une déstabilisation de l’ensemble de la région en raison de l’alliance entre le régime Assad et l’Iran et de l’influence de Damas sur le Hezbollah libanais. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a déclaré qu’une “bataille décisive” était engagée à Damas.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a “condamné fermement” mercredi soir l’attentat de Damas et souligné “l’urgence extrême” que revêt l’arrêt de la violence armée par les deux camps. Dans un communiqué de son porte-parole, M. Ban se déclare aussi “très inquiet des informations sur l’utilisation d’armes lourdes par les forces de sécurité syriennes contre des civils, y compris dans la région de Damas”, en dépit des engagements pris par le gouvernement syrien. Les quinze membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs exprimé mercredi soir leur “forte inquiétude” devant les retombées au Liban du conflit en Syrie et souligné “l’importance d’un respect total de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale” de ce pays.

Sur CNN, le roi Abdallah II de Jordanie s’est ouvertement interrogé sur l’opportunité de poursuivre ces tractations diplomatiques. “Alors que nous sommes toujours en train de creuser l’option politique, la réalité sur le terrain pourrait bien nous avoir dépassés (…) Avons-nous atteint le point où l’option politique intervient trop tard ?” a-t-il déclaré. “Je pense que nous devrions continuer à accorder sa chance à l’option politique, mais si la fenêtre ne s’est pas déjà refermée, je pense que nous n’en sommes pas loin.” Le souverain jordanien a aussi mis en garde contre Al-Qaida, déjà présent en Syrie, qui pourrait profiter du chaos pour s’emparer de l’arsenal chimique stocké par le régime de Damas.

Le premier ministre britannique, David Cameron, a exhorté jeudi le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une résolution ferme sur la Syrie placée sous le chapitre VII qui prévoit des mesures coercitives, ajoutant que le moment était venu pour Bachar Al-Assad de s’en aller sous peine de provoquer une véritable guerre civile dans son pays.

Américains et Israéliens en discussion sur les stocks d’armes syriens

Des responsables militaires américains ont eu des entretiens avec leurs homologues isaéliens pour savoir si Israël pourrait attaquer les stocks d’armes syriens, alors que le régime en place semble vaciller, a rapporté mercredi le New York Times. Selon des responsables cité par le journal le Pentagone n’est pas favorable à une action militaire car elle pourrait aider le président syrien à rallier des soutiens contre une intervention étrangère. Le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Barack Obama, Thomas Donilon, s’est rendu en Israël ce week-end pour discuter de la crise syrienne, indique encore le quotidien américain.

Ajoutez un Commentaire

Tous les champs sont obligatoires et votre e-mail ne sera pas publié. Veuillez respecter la politique de confidentialité.

Votre commentaire a été envoyé pour examen, il sera publié après approbation!
Commentaires
1
  • nasri azedine

    Les décisions concernant le sort des arabes se font chez les sionistes.Alors que les émirs ghorotos glorifient l'oeuvre de sarko et ses alliés.