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Oléiculture: l’Algérie importe plus de 600 millions de dollars d’huile d’olive

Oléiculture: l’Algérie importe plus de 600 millions de dollars d’huile d’olive

Les services techniques relevant du ministère de l’Agriculture prévoient une réduction de la production d’huile d’olive à moins de 45 000 tonnes au cours de la campagne 2011/2012, en raison des feux de forêt qui ont ravagé de nombreux oliviers dans certaines régions du pays, à l’instar de la Kabylie et des wilayas de l’Est, comme Jijel et Skikda.

Le ministère de l’Agriculture et de Développement rural a indiqué que le production nationale d’huile d’olive ne couvrira pas plus de 5% de la demande annuelle, ce qui a poussé le gouvernement à classer la culture de l’olivier parmi les cultures stratégiques qui s’inscrivent dans le cadre de la politique de renouveau agricole et rural durant le programme quinquennal 2009-2014. Ceci s’illustre par l’encouragement des agriculteurs à l’élargissement des surfaces cultivées dans les régions côtières de l’Est, du Centre et de l’Ouest du pays et s’étendre vers les régions des Hauts-Plateaux et vers le Sud, notamment après le succès enregistré en matière de plantation d’oliviers dans les wilayas de Oued Souf et de Biskra durant la dernière décennie.

La superficie du sol destinée à la plantation d’oliviers en Algérie est estimée à près de 500 000 hectares, dont le ministère de l’Agriculture envisage de planter 1 million d’hectares d’oliviers (on peut planter 400 oliviers/ha selon les nouvelles techniques), et ce dans le but d’augmenter la production annuelle à près de 100 000 tonnes d’huile d’olive et à 500 000 tonnes d’olive de table.  

 Il est à noter que le prix de l’huile d’olive se vend en moyenne à 650 DA/L.

Selon une étude faite par le directeur général de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne  «Itaf», la relance de la filière oléicole constitue l’un des principaux objectifs de l’Algérie dans le cadre de la politique de renouveau agricole et rural. C’est cette stratégie qui a permis d’ailleurs d’élargir les superficies plantées en oliviers en atteignant près de 500 000 ha et près de 16 millions d’arbres.

La production en matière d’olives a connu une croissance en passant de 23 000 tonnes enregistrées pendant la période 1990-2000 à 33 000 tonnes entre 2000-2008.

L’année 2004, a connu un rendement appréciable avec 69 000 tonnes récoltées. La production a connu une augmentation lors de la saison 2008-2009 en atteignant le seuil de 55 000 tonnes, avant de chuter encore une fois à près de 45 000 tonnes lors de la campagne 2011-2012 en raison de la vague des feux de forêt connus par de nombreuses wilayas ayant une vocation arboricole.

Selon les chiffres lancés par le Conseil oléicole international, la capacité de production oléicole en Algérie pourrait atteindre 200 000 tonnes/an, si l’on accorde beaucoup d’intérêt aux nouvelles techniques d’exploitation de la filière oléicole, sachant que le prix d’une tonne d’olives est à 3000 euros sur le marché mondial.   

Il est à souligner que la région du bassin méditerranéen produit 98% de la production mondiale en matière d’huile d’olive, alors que l’Algérie a été au cours des années 1970 l’un des plus importants producteurs d’huile d’olive dans la rive sud de la Méditerranée.

Depuis, le produit oléicole du pays a sensiblement reculé en cédant le passage aux pays voisins, à savoir le Tunisie et le Maroc de se positionner en haut du tableau.

Ceci est dû au peu d’intérêt accordé à ce secteur ainsi qu’aux feux de forêt ayant ravagé de grandes surfaces d’oliviers en Kabylie et dans certaines wilayas du pays.

Par conséquent, l’Algérie a reculé à la 9e place à l’échelle mondiale en matière de production d’huile d’olive.

Selon les chiffres lancés par le Centre national des statistiques relevant des Douanes algériennes, l’Algérie a importé principalement de l’Espagne, d’Italie, de Syrie et de Tunisie 600 millions dollars de l’huile d’olive en 2010.

Au jour d’aujourd’hui, l’Algérie ne dispose toujours pas d’une marque déposée de son huile, ce qui le rend un producteur non compétitif à l’échelle mondiale, bien que le prix du baril de l’huile d’olive soit à 1500 dollars.  

 

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