Démantèlement du plus dangereux réseau d’avortement dans la capitale
Le juge d’instruction du tribunal d’Hussein Day a ordonné hier, l’incarcération d’un médecin généraliste possédant un cabinet de gynécologie dans la localité de Bordj Elbahri à l’est de la capitale , en compagnie de 4 autres personnes dont deux membres de sa famille.
- Ceci fait suite à l’instruction menée par les services de la police judiciaire de la wilaya d’Alger dans l’affaire du décès d’une jeune femme à la suite d’un avortement au niveau de cette même clinique. Ceci a conduit au démantèlement d’un réseau spécialisé dans l’avortement et la vente des nouveaux- nés aux émigrés et aux étrangers.
- Les informations receuillies par “Echourouk Alyoumi” indiquent que le médecin généraliste possédait une clinique privée qu’il l’avait transformée en lieu d’avortement avec la complicité de sa sœur H. H. qui travaillait comme assistante médicale ainsi que sa fille et une vieille sage femme également en compagnie de sa fille qui l’assistait dans les accouchements clandestins.
- Ce qui attire l’attention dans cette dangereuse affaire, c’est que le médecin proposait aux femmes qui sont tombées enceintes hors mariage et qui se rendaient à sa clinique, de garder leur enfant vivant chez lui contre une somme d’argent qu’il donnait à la mère. Il les conseillait alors de procéder à l’interruption de la grossesse au septième mois ou quelques semaines avant la date de l’accouchement et obligeait celles qui désiraient avorter de signer un PV de renoncement au nouveau né, signé et notarié par un notaire à Bachdjarah.
- Et selon les aveux des mères et les premiers résultats des investigations, ce médecin proposait les bébés à des émigrés qui vivaient à l’étranger ou à des étrangers pour les vendre. Il est prévu que l’enquête judiciaire dévoile dans les prolcchains jours l’identité de ces clients et le montant proposé pour chaque enfant.
- Des sources ont révélé au journal Echorouk qu’une opération d’avortement coûte entre 5 et 52 millions de centimes, avec une remise intéressante dans le cas ou le bébé est gardé vivant. Deux femmes ayant subit ce genre d’avortement ont comparues hier ; les 5 principaux accusés ont été écroués et un notaire de Bachdjarah mis sous contrôle judiciaire. Trois femmes se sont portées parties civiles comme victimes ainsi que leurs enfants. L’une de ces femmes a déclaré à Echourouk qu’elle cherchait son enfant et elle le voulait immédiatement.
- Des sources bien informées ont révélé au journal Echourouk qu’il y aurait 12 bébés. L’enquête ouverte par le juge de la première chambre du tribunal d’Hussein dey s’est étendue à plusieurs personnes hommes et femmes impliqués dans des grossesses hors mariage, ainsi que l’audition de plusieurs « malades » dont les noms ont été trouvés dans les registres par les services de sécurité dans la clinique privée qui avait ouvert ses portes depuis le début des années 80.
- Ce médecin accusé de trafic d’enfants illégaux a été déjà condamné à 2 reprises pour son implication dans des affaires d’avortements pour lesquelles il avait été condamné à 2 mois de prison durant l’année 2008 après une dénonciation de la part de sa femme qui avait témoignée contre lui.
- L’accusé connu pour des opérations d’avortement sur les étudiantes victimes des grossesses hors mariage avait également déclaré à Echorouk qu’il avait effectué au cours de l’année 2007, 26 opérations chirurgicales visant à récupérer la virginité chez des femmes en instance de mariage avec des sommes oscillant entre 25. 000 et 35. OOO dinars.
- Selon certaines sources, le nombre d’avortements pratiqués par ce praticien atteindrait les 1000 interventions pour la plupart sur des étudiantes universitaires.