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” Des dangers de l’unanimisme “

الشروق أونلاين
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” Des dangers de l’unanimisme “

 

     

  • Je trouve qu’il y a une grosse inflation affective ou, pire, démagogique, autour de la qualification de l’EN et que cela nuit considérablement au discernement, à l’objectivité et au courage de prendre les bonnes décisions. Il est connu que caresser dans le sens du poil, bien porté dans la vague de l’unanimisme irresponsable, est à la portée de n’importe quel flagorneur et qu’avoir le courage de contre argumenter, à des fins constructives, est plus risqué mais ô combien plus souhaitable. Premièrement je trouve dramatique pour notre pays que le succès de l’EN soit plus efficace à susciter le patriotisme des Algériens que l’action de ceux qui sont payés pour le faire, à savoir les dirigeants et les responsables du pays ainsi que l’ensemble de la classe politique dont le discours provoque plutôt l’effet contraire (Elharba….). Deuxièmement, au risque de jeter un pavé dans la marre, je pense qu’il y a encore du déchet dans le jeu des verts. Si ce n’était ces déchets qui tiennent à l’individualisme excessif de certains et à la fragilité émotionnelle de certains autres, nous aurions pu aller au Caire avec beaucoup plus que 02 buts d’avance et tuer une grande partie des velléités Egyptiennes avant la “bataille” sordide des pyramides. Troisièmement, il aurait été plus judicieux de refuser et le Soudan et la Tunisie, pour le match de barrage et de leur préférer un pays totalement neutre et n’ayant aucune frontière avec les deux pays. C’aurait été la meilleure manière de dépassionner complètement ce match, de le sécuriser par rapport aux conduites velléitaires, traditionnellement malsaines des dirigeants Egyptiens et de laisser parler le terrain et seulement le terrain. Quatrièmement, beaucoup de spécialistes ont relevé la grande cohésion psychologique du groupe EN…pour le groupe lui-même (et dans ce cas qui est qui et pourquoi ?..) ou, sous l’autorité du Boss, pour l’intérêt suprême de l’Equipe Nationale, dans l’humilité individuelle qui fait les groupes insécables de l’intérieur et de l’extérieur ? Que des joueurs se seraient prononcés contre l’ouverture du groupe à des compétences dont seul le Boss est à même techniquement, règlementairement et déontologiquement, d’en juger est, soit une première fissure qu’il s’agit de traiter subtilement et efficacement, soit une erreur d’appréciation de la force et de l’harmonie collective du groupe et, plus précisément des ressorts réels de cette harmonie. A tout le moins, il serait naïf et dommageable de négliger le travail psychologique et pédagogique très important de la gestion et de la prise en charge scientifique et méthodologique des conséquences de la décharge émotionnelle très importante qu’a occasionné cette qualification si spéciale au niveau du mental des joueurs, et même de l’environnement de l’équipe nationale et donc de la lucidité actuelle et à venir de tous. Il est établi que l’activation du cerveau émotionnel inhibe le cerveau réfléchi et que les émotions, même positives, amoindrissent l’acuité du raisonnement objectif et le discernement. Dans ce sens, il est difficile de contester que le Tsunami émotionnel de la qualification est encore actif sur pas mal de mentalités. Sixièmement, je pense que la bataille du Mondial se jouera, pour partie, au sein des staffs médicaux, psychologiques et de préparation physique. La surcharge plurielle, en matière de compétition, dans le sens le plus complet de ce mot, va peser de tout son poids sur le rendement des joueurs dont la compétence attendue sera tributaire du fait de les amener à cette compétition dans la phase de rendement global optimum dès les premiers matches, en fonction de l’ensemble des conditions de jeu et de l’adversité. A ce titre un staff ayant mené à bien les éliminatoires avec leur niveau aurait peut être intérêt à se renforcer de la manière qui sied à ce rendez-vous des compétences pluridisciplinaires de la planète. Quant à la stabilité  et à la discipline des membres de ce staff, elle est du ressort, de la compétence technique et mentale du Boss dans l’intérêt supérieur bien compris de la seule équipe nationale. Septièmement, il y a urgence à rentabiliser l’intérêt suscité par l’EN pour initier une véritable réflexion nationale sur les nécessaires investissements multisectoriels dont a besoin notre jeunesse et, d’autre part, sur l’urgence de la réorganisation administrative, comptable, sportive et morale du mouvement sportif national et footballistique en particulier devenu budgétivore et néanmoins stérile et improductif, voire malsain. Car ou est le hand-ball national flamboyant inventif et spectaculaire y compris au sens territorial de ce terme ? Où sont la natation, la boxe, le demi fond, le judo ? L’excellent coup de Jarnac logistico-aérien (tant nos amis Egyptiens ont dépassé les bornes dans la morgue inintelligente et pour tout dire indigne de l’Egypte) restera-t-il une REACTION circonstancielle ou constituera-t-il le point de départ d’une ACTION réfléchie ? Une action permanente et durable que la jeunesse mérite, jeunesse qui, au demeurant, fut à l’origine historique du déclenchement de la guerre de libération nationale et qui constitue, in fine, la première énergie renouvelable de notre pays, avant le pétrole, le solaire, le géothermique et le VENT, (Errih… !) dans tous les sens de ce terme, qu’ils soient positifs et négatifs ?
  • (*)  Allaoua Bendif, docteur en Psychologie et ancien recteur de l’Université de Skikda.
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