Hamas fustige les ennemis de la Palestine

Des milliers de partisans du Hamas se sont rassemblés dimanche à Gaza pour célébrer le 21ème anniversaire de la création du mouvement palestinien, qui contrôle le territoire isolé par un blocus israélien draconien depuis plus d’un mois.

• Créé le 14 décembre 1987, après le début de la première Intifada, le Hamas a célébré dimanche son anniversaire à Gaza où ses sympathisants ont brandi les drapeaux verts du mouvement.
• En cette circonstance, le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh a fustigé Israël, son allié américain ainsi que le Fatah qui n’observe aucune fermeté devant l’ennemi de l’avis du Hamas.
• Défiant la future administration américaine, Haniyeh est revenu sur “l’action” du président sortant George W. Bush pour faire chuter le Hamas notamment en fournissant les armes au Fatah. « Bush a échoué, nous n’avons pas chuté » a-il-entonné.
• Israël a par ailleurs dépêché dimanche au Caire un haut responsable du ministère israélien de la Défense pour discuter de la trêve -devant expirer jeudi- avec les autorités égyptiennes, intermédiaires entre les deux parties.
• Haniyeh lui, n’a pas évoqué si son mouvement allait reconduire cette trêve, mise à mal à maintes reprises par les israéliens. « Après les (six) mois de trêve, les factions ont tenu plusieurs réunions pour évaluer la situation et son respect par Israël. L’évaluation a été négative. L’ennemi ne cesse ses agressions », a-il-indiqué.
• Si Israël “a l’intention de mener une nouvelle agression, nous lui disons: Nous nous défendrons, nous défendrons notre terre et nos droits”, ajoute Haniyeh.
• Le blocus contre la bande de Gaza affecte grandement les palestiniens mais le Hamas n’a pas l’intention de céder ni de cesser sa lutte. L’embargo imposé depuis bientôt six semaines est une punition collective prenant en otage les civils alors que la communauté internationale, particulièrement arabe, observe un silence complice.
• Il est clair que Hamas contrecarre les plans occidentaux car ce mouvement est, contrairement au Fatah, loin d’être conciliant avec Israël et ses alliés. Sa victoire aux législatives avait suscité la panique, et son rival, le parti de Mahmoud Abbas s’était ligué avec les États-Unis et Israël pour le faire tomber. C’est, pour rappel, à ce moment là, que le Hamas prit Gaza pour déjouer les desseins machiavéliques de l’Occident.