Ibrahim Hijazi demande pardon au peuple algérien

Le commentateur sportif égyptien Ibrahim Hijazi n’as pas vécu la révolution égyptienne du 25 janvier dernier. En effet, il a été hospitalisé à Paris pour un problème vasculaire. En rentrant en Égypte après la révolution, le commentateur sportif a tenu à demander des excuses au peuple algérien, que lui et ses collègues ont insulté et traité de toutes les noms…

Echorouk : Quelle était votre position par rapport à la révolution du 25 janvier dernier ?

Ibrahim Hijazi : Notre problème en Égypte c’est que nous étions dirigés depuis 3 500 ans par un pouvoir basé sur un seul individu. Le mouvement des jeunes descendus dans la rue, qui ont été soutenus par le peuple, et protégés par l’armée, était quelque chose d’extraordinaire en Égypte. Le changement qui a eu lieu dans le pays a été, à moment donné, difficile à croire.

Echorouk : Quel message voulez-vous adresser au peuple algérien après le triomphe de la révolution égyptienne qui a dévoilé plusieurs vérités ?

Ibrahim Hijazi : Les différences des points de vue entre les deux peuples algérien et égyptien ne doivent pas être transformées en conflits. J’ai passé un quart de ma vie dans l’armée. Un bataillon blindé algérien a combattu à nos côtés lors de la guerre de 1973. J’ai vécu avec des militaires algériens durant trois mois. Nous avions combattu ensemble les Israéliens. C’est les Algériens qui nous ont appris la lutte et le sacrifice pour le pays. Nous ne voulons pas que le football nous divise. Je dis aux peuples arabes que la conjoncture actuelle est difficile, ainsi nous devons nous unir.

Echorouk : Pourquoi avez-vous insulté le peuple algérien à la fin de la rencontre d’Omdourman qui a opposé l’équipe nationale algérienne à l’équipe égyptienne ?

Ibrahim Hijazi : J’ai agi comme tous les Égyptiens. En outre, j’ai reçu des appels téléphoniques de la part de téléspectateurs et d’artistes qui m’ont raconté ce qui s’est passé au stade avec exagération. Mais personne ne m’a dicté ce que je devais dire.  

Echorouk : Ne pensez-vous pas que les journalistes égyptiens doivent demander des excuses aux peuple et journalistes algériens ?

Ibrahim Hijazi : Aujourd’hui en tant qu’Égyptien, je demande pardon pour ce que j’ai dit. Le conflit qui a eu lieu entre les peuples algérien et égyptien est un conflit entre frères. Nous devons oublier ce qui s’est passé et penser ensemble à l’avenir, après tout, nous sommes des frères.