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Le gouvernement tibétain en exil fait état de 30 morts confirmées, dans la capitale tibétaine. Pékin lance un ultimatum aux manifestants.

الشروق أونلاين
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Le gouvernement tibétain en exil fait état de 30 morts confirmées, dans la capitale tibétaine. Pékin lance un ultimatum aux manifestants.

Alors que le numéro un du Parti communiste chinois, Hu Jintao, a été reconduit pour cinq ans à la tête de l'Etat, la crise entre le Tibet et la Chine s'aggrave. Selon la très officielle agence Chine nouvelle, les manifestations antichinoises de vendredi à Lhassa ont fait au moins 10 morts et de nombreux blessés dans cette capitale désormais quadrillée par l'armée (Voir les images de la TV chinoise ci-dessous).

«Les victimes sont toutes des civils innocents et elles sont mortes carbonisées», a indiqué un responsable du gouvernement régional du Tibet, cité par Chine Nouvelle. Selon les autorités, aucun étranger n’a été blessé lors de ces manifestations «fomentées par le dalaï -lama et sa clique».

Toutefois, ce bilan pourrait être beaucoup plus important, à en croire le gouvernement tibétain en exil, dans le nord de l’Inde. «Nous avons 30 morts confirmées», a déclaré le porte-parole de ce gouvernement installé à Dharamsala. Quelques heures plus tôt, le mouvement avait indiqué disposer d’informations «non confirmées faisant état d’une centaine de morts et de l’instauration de la loi martiale à Lhassa».

 Quel que soit le bilan définitif, il s’agit des manifestations les plus sanglantes au Tibet depuis 1989 qui s’étaient soldées par des dizaines de morts. Le gouvernement en exil, qui appelle à une enquête de l’ONU sur les violences, fait également «état de personnes tuées au hasard, de blessés et d’arrestations de milliers de Tibétains qui manifestaient pacifiquement contre la politique chinoise».

 Le premier ministre du gouvernement tibétain en exil Samdhong Rinpoché a demandé à la Chine d’agir avec «compassion» et «sagesse». De leur côté, les autorités chinoises ont démenti l’instauration de la loi martiale à Lhassa, et ont annoncé que les personnes ayant pris part aux émeutes à Lhassa pourraient bénéficier de leur «clémence» s’ils se rendaient d’ici lundi minuit (17 heures à Paris).Samedi matin, Lhassa était calme et quadrillée par les forces de l’ordre. Des tanks et des véhicules militaires patrouillaient dans les rues, selon des témoins. Selon des touristes à Katmandou en provenance du Tibet, les mesures de sécurité ont été renforcées. «Ce matin (samedi), j’ai pu compter 40 camions militaires et 36 chars qui patrouillaient à l’intérieur de la ville» de Lhassa, a indiqué un touriste néerlandais. L’accès du Tibet aux touristes étrangers en Chine est désormais impossible, selon plusieurs tour-opérateurs chinois, les permis n’étant plus délivrés.

Des manifestations de moines tibétains ont en revanche éclaté dans le nord-ouest chinois, dans la province de Gansu. Appel à une enquête de l’ONU. La veille, de nombreuses boutiques ont été incendiées dans le cœur historique de la capitale du Tibet pendant des manifestations organisées par des moines bouddhistes, célébrant depuis le début de la semaine le 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui avait abouti à l’exil du dalaï-lama. Deux chaînes de la télévision nationale, celle d’informations et celle destinée à l’international, ont diffusé samedi des images des émeutes sur lesquelles on peut voir une foule de manifestants, parmi lesquels des moines, s’en prendre à des commerces, les saccager ou y mettre le feu.

 «Le peuple du Tibet est révolté par cela et condamne fermement ce mouvement qui est voué à l’échec», selon la voix off du reportage diffusé sur la chaîne internationale. La Chine accuse les partisans du chef spirituel en exil des Tibétains, le dalaï-lama, d’être à l’origine des émeutes, qui entament sérieusement l’image d’harmonie que veut donner d’elle la Chine à l’approche des Jeux olympiques de Pékin en août. Vendredi, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont fait part de leur inquiétude et appelé la Chine à la «retenue» dans cette crise.

La chancelière allemande Angela Merkel qui avait provoqué la colère de Pékin en recevant à titre privé le dalaï-lama en octobre, a appelé au dialogue direct entre la Chine et le leader bouddhiste en exil. Parallèlement, plusieurs manifestations pro-Tibet ont éclaté samedi. A Sydney, des manifestants qui avaient escaladé le mur d’enceinte du consulat de Chine ont arraché le drapeau chinois et tenté de le remplacer par un drapeau tibétain. Quatre personnes ont été arrêtées par la police qui a dispersé la foule. A New Delhi, la police indienne a interpellé une cinquantaine de manifestants tibétains – dont des femmes et des moines – qui tentaient d’en faire autant.

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