Nora Berra en Algérie : Une visite pleine de sens

C’est là la première visite d’un officiel français depuis une année. Le gel observé entre les deux pays met mal à l’aise l’hexagone qui tente de briser la glace et reprendre langue avec l’Algérie. La question de la repentance ainsi que d’autres dossiers, tel que l’assassinat des moines de Tibhirine, semblent, cependant être les conditions siné qua non à toute possibilité de fumer le calumet de la paix.

• La ministre française Nora Berra, s’est dite « satisfaite » de sa visite algérienne de deux journées, dimanche et lundi. Une visite qui consiste en une prise de contact importante d’autant que « les relations entre la France et l’Algérie sont séculaires et liées par des projets communs notamment en ce qui concerne la question du vieillissement de la population » comme l’a considéré la secrétaire d’État française chargée des Aînés.
• Interrogée sur les véritables raisons de sa visite en Algérie, particulièrement le froid existant entre les deux pays, Mme Berra a déclaré, tout en écartant la question qu’elle « serait fière si elle vient à contribuer à réaliser le dégel entre la France et l’Algérie ». Elle ajoutera à ce propos que « des gestes de bonne foi avaient été opérés par la France, tel que la remise des archives et de cartes minières. C’est là une volonté très forte ! ». Une vision qui n’est pas partagée par les deux parties, ni du même bord, ni du même port. Plus rassurante, l’hote d’Alger qualifie sa « démarche » de « volontaire et validée par le premier ministre ». Celle-ci s’inspire de l’esprit « d’une volonté de consolider l’amitié franco algérienne ».
• Son séjour lui aurait permis de se concerter avec des médecins et des associations algériennes telle que SOS 3eme age et d’aborder les possibilités d’un travail en concertation. Le thème principal fut la gériatrie ou la maladie de vieillesse. Cette dernière maladie représente un chiffre important qui prend des dimensions sérieuses, notamment de par son coté pluri pathologique. Cependant, et si le phénomène du recours à des centres pour personnes âgées demeure étranger à notre pays et à sa culture ou la solidarité familiale joue encore un grand rôle, la modernisation de la vie, ainsi que tous ses aléas menace cet esprit. En Algérie, plus de quatre millions de personnes sont âgées de plus de 65 ans.