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Plus de blanc-seing pour Obama

الشروق أونلاين
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Plus de blanc-seing pour Obama

La question raciale fait irruption dans la campagne après les révélations sur les propos controversés du pasteur et conseiller spirituel d’Obama. Barack Obama peut-il être élu président des Etats-Unis ? La question se pose désormais alors que les Américains ont pu voir en boucle cette semaine, les propos violents et antipatriotiques de l’ex-pasteur noir de son église, Jeremiah Wright, qu’il appelle son «oncle». 

Un sondage effectué par l’institut Gallup entre le 14 et le 18 mars auprès des électeurs démocrates accorde 49 % des intentions de vote à sa rivale pour l’investiture démocrate, Hillary Clinton. En dépit de l’avance qu’il a obtenue dans les primaires depuis janvier, le sénateur noir n’est crédité que de 42 % des voix des personnes sondées. Une enquête, début mars, montrait qu’il était en tête. En outre, si Obama emportait l’investiture, selon Gallup, il perdrait les présidentielles contre le républicain John McCain par 43 % des suffrages contre 47 %. Hillary mène par ailleurs de 16 points sur son rival pour la primaire démocrate de Pennsylvanie prévue le 22 avril. Eglise noire. Le prédicateur de la United Church of Christ de Chicago et Obama se connaissent depuis plus de vingt ans.

Le candidat à la Maison Blanche a fait baptiser ses deux filles par Wright, qui a également célébré son mariage. Voilà deux ans, Obama aurait fait don de plus de 20 000 dollars à cette église, qui se définit avant tout comme une église noire. Du coup, Obama s’est soudain retrouvé confronté à une question raciale qu’il avait repoussée durant toute sa campagne, en prônant un message d’unité. Mardi, dans un discours marquant prononcé à Philadelphie (lire page 4), il a tenté de réparer la mauvaise impression que les harangues de Wright ont laissées chez beaucoup d’Américains blancs. Harangues aussitôt relayées par le camp républicain. Il s’est efforcé de se distancer des propos de son pasteur sans le renier. Mais nombre d’Américains ont du mal à le croire lorsqu’il affirme qu’il n’était pas au courant «jusqu’à il y a peu» des propos incendiaires de celui qu’il présentait jusqu’alors comme son mentor spirituel et à qui il avait emprunté son slogan «l’audace de l’espoir».

 Florilège: «Au lieu de dire : “que dieu bénisse l’Amérique”, il faut dire : “que dieu maudisse l’Amérique […], que Dieu damne l’Amérique qui traite nos citoyens [noirs] comme des sous-hommes», lançait en 2003 le prédicateur, dont les sermons sur vidéos sont vendus par son église. Quelques jours après les attentats du 11 Septembre, Wright présente ceux-ci comme un juste châtiment : «Nous avons soutenu le terrorisme d’Etat contre les Palestiniens et les Sud-Africains noirs, et on s’étonne que tout ce qu’on a fait à l’étranger nous revienne aujourd’hui dans la figure…» Wright accuse également «le gouvernement» d’avoir diffusé le virus du sida pour tuer la population noire…«Croisière». «Si je ne connaissais de lui que ces propos-là que j’ai vu à la télévision, je serais choqué», a commenté Obama, qui dit n’avoir aucune intention de quitter son église, «car le pasteur Wright a pris sa retraite». Ce dernier, qui avait apparemment consigne de ne pas accorder d’interview depuis des mois, effectue «une croisière touristique», et serait difficilement joignable, a expliqué jeudi Obama. Il perd un peu de l’aura de sincérité qui avait jusqu’alors enthousiasmé ses partisans. «Ce n’est plus saint Obama» écrit le Washington Post.

  

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