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Réda Malek au Forum d’Echorouk : « Si le FIS n’avait pas été dissous hier, Boujerra Soltani et ses semblables n’auraient pas existés aujourd’hui »

الشروق أونلاين
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Réda Malek au Forum d’Echorouk : « Si le FIS n’avait pas été dissous hier, Boujerra Soltani et ses semblables n’auraient pas existés aujourd’hui »

Pour Réda Malek, « si Boujerra Soltani et ses semblables existent aujourd’hui, c’est grâce à ce choix précisément. « C’est la politique éradicatrice qui les a fait venir sur la scène politaique algérienne », a-t-il martelé, ironisant encore : « Nous avions arrêter le FIS et les islamistes du genre Soltani ont survécu ».

 

L’ancien chef du gouvernement et figure de proue de la Révolution, Réda Malek, était l’hôte d’Echorouk dans un Forum qui se voulait vivant, direct, sans détours, ni allusions, un peu à l’image du personnage : fort en gueule, à l’emporte-pièce et tranchant. Les thèmes ne manquaient pas pour cela : le FIS ; l’arrêt du processus électoral, en 1992, Boujerra Soltani, le leader du Msp, les Accords d’Evian, etc. Si Réda Malek est surtout connu pour ses positions anti-islamistes inébranlables, il faut aussi connaître ses positions pour un islam modéré, « réformiste » ; tel qu’initié par des hommes comme Mohamed Abdou ou cheikh Ben Badis, qui tentaient de concilier entre islam, modernité et rationalisme.

Les islamistes existent aujourd’hui grâce à la politique des éradicateurs

Comme il fallait s’y attendre, Malek ne se fit pas prier pour tirer « à bout portant » sur Boujerra Soltani, le leader du MSP, qui l’avait violemment critiqué, lors de la parution des « bonnes feuilles » de son dernier livre sur les islamistes et le choix d’arrêter le processus électoral. Pour Réda Malek, « si Boujerra Soltani et ses semblables existent aujourd’hui, c’est grâce à ce choix précisément. « C’est la politique éradicatrice qui les a fait venir sur la scène politaique algérienne », a-t-il martelé, ironisant encore : « Nous avions arrêter le FIS et les islamistes du genre Soltani ont survécu ». Reconnaissant quand même à Soltani le droit de porter des jugements sur son livre « la Guerre de Libération et la Révolution démocratique », il précise qu’en matière de religion, il s’y connaît mieux que Soltani, et qu’en matière de pratique « il avait contribué à défendre la religion et la langue arabe avant que Soltani n’existe ».

Le MSP : un parti entre les mains du pouvoir

 

Expliquant son jargon de l’islam et de l’islamisme, Réda Malek estime que le musulman est celui « qui fait pacte de bonne conduite avec les gens », tandis que l’islamiste est celui « qui utilise la religion à des fins qui n’ont rien à voir avec elle, et le coran est riche en références qui appuient notre rejet d’une charia fondamentaliste et violente ». Revenant aux partis islamistes, il ajoute que la plupart font le jeu de puissances étrangères. Concernant le MSP, il ajoute : « Nous avions fait l’expérience des élections, et nous savons que si tu n’as pas l’appui du pouvoir, tu ne peux aller loin, alors si un parti islamiste est aujourd’hui allié aux autorités, c’est qu’il n’y a pas d’indépendance au parti… »

Alger et la prise d’otage de 1979

Dans un registre de politique étrangère, Réda Malek rappelle que, lors de la prise des 52 otages américains dans leur ambassade à Téhéran, le président américain Jimmy Carter, nous avait demandé de l’aider, en contrepartie de quoi, il soutiendrait notre vision du règlement de la question du Sahara Occidentale. J’étais alors ambassadeur à Washington, et Carter m’a demandé de transmettre à Alger sa volonté qu’elle soit l’intermédiaire dans la négociation pour libérer les otages. Malek affirma qu’il avait rencontré une première fois le président iranien, Mohamed Ali Rajaî, et que celui-ci refusa d’abord l’offre, mais par la suite, finit par approuver l’intercession.

Le pardon de la France à l’Algérie, une bagatelle…

Réda Malek estime que l’exigence algérienne d’excuses françaises, ainsi que les dédommagements, sont « des paroles vides de sens », pire : elles peuvent faire oublier tous les sacrifices consentis par les Algériens durant 132 années. Le fait de résumé toutes ces années de guerre, de souffrances et de sacrifices dans les dédommagements et les excuses est déjà réducteur. Il affirme que les Accords d’Evian comporte un volet relatif au dédommagement des victimes des éssais nucléaires français dans le sud.

Bio-express

Réda Malek est né le 21 décembre 1931 à Batna. Il débute son enseignement scolaire à Batna puis part à Constantine pour y poursuivre ses études. Il réussit à obtenir son Baccalauréat et s’inscrit en Lettres (Philosophie) à l’Université d’Alger. Il rejoint ensuite l’Université de Paris et décroche une licence en Littérature et Philosophie. Réda Malek est l’un des fondateurs de l’Union des Etudiants Musulmans Algériens. Il intègre les rangs du FLN à Tunis et travaille en 1957 dans le journal El Moudjahid.

Il est chargé de nombreuses missions en Asie par le commandement de la Révolution et participe aux négociations d’Evian ainsi qu’à la rédaction en 1962 du programme de Tripoli. Il est nommé chef du gouvernement algérien le 21 août 1993 jusqu’au 11 avril 1994 puis crée le 5 mai 1995 son parti, l’Alliance Nationale Républicaine (ANR). Il publie plusieurs livres sur l’histoire comme « Histoire Des Négociations Secrètes 1956 1962 », « L’Algérie à Évian » et « Arrêt du processus électoral, enjeux et démocratie ».

  

 

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