Terrorisme en Algérie : El Makdissi s'en lave les mains

Le théoricien du courant djihadiste, Abou Mohamed El Makdissi, de son vrai nom Issam Tahar El Atibi, a nié catégoriquement avoir émis des fatwas autorisant à tuer des Algériens, dans la perspective de « bâtir » un État islamique…

Dans une déclaration exclusive au journal Echorouk, El Makdissi a nié catégoriquement l’existence de quelconques  contacts par écrits ou téléphoniques entre lui et l’émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), Abdelmalek Droudkal, alias Abou Moussab Abdelwadoud. « Je n’ai reçu aucune correspondance de la part du dénommé Abdelmalek Droudkal », a déclaré El Makdissi. « Je défie qui que ce soit de prouver que j’ai émis des fatwas autorisant de tuer les Algériens », a-t-il lancé. « Le Algériens sont des musulmans, ainsi il n’est pas permis de les tuer ». El Makdissi a tenu à préciser que ses fatwas ont concerné trois pays uniquement à savoir l’Afghanistan, l’Irak et la Palestine ». D’ailleurs, ce djihadiste, âgé de 45 ans, marié et père de trois  enfants, avait envoyé un de ces fils participer au djihad (guerre sainte) en Irak.

Dans un message qu’il a addressé à travers le journal Echorouk, le salafiste djihadiste appelle les éléments armés à déposer leurs armes afin de  bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. En effet, il appelle les éléments de l’organisation terroriste Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au repentir. Pour rappel, El Makdissi a été récemment entendu par la justice jordanienne pour financement du terrorisme. « Pourquoi m’a-t-on arrêté alors que je n’ai commis aucun crime, pour quelle raison me garde-t-on en prison depuis 2004.», avait-t-il déclaré aux magistrats. « On m’a proposé d’importantes sommes d’argent en contrepartie d’enregistrer une interview à la télévision dans laquelle je me lave les mains du salafisme djihadiste et en contrepartie d’abandonner mes convictions et mes principes.  J’ai refusé cette proposition car la récompense de Dieu est meilleure et éternelle », avait-il ajouté. Commentant ce qui se passe actuellement dans plusieurs pays arabes, El Makdissi a approuvé la Fatwa du Cheikh Al Qaradaoui qui a autorisé l’assassinat du numéro un libyen Mouammar Kadhafi.