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7 dossiers économiques de taille attendent le futur président

Echoroukonline
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Bureau du président de la République

Des experts s’accordent à dire que le prochain locataire du Palais de El Mouradia, qui sera élu le jeudi 12 décembre 2019, aura à se plancher sur sept (07) dossiers économiques de taille, entre autres la formation d’un gouvernement de compétences, récupération de l’argent volé, intégration du marché parallèle, révision des salaires, l’amélioration du pouvoir d’achat…

De l’avis des experts, l’Algérie ne manque pas d’agent ni de liquidité car il aura fallu ouvrir un seul dossier de corruption – montage de véhicules- pour mesurer la volume des sommes mirobolantes volées.

A ce titre, Farhat Ait Ali, expert en économie, a indiqué à Echorouk que le grand défi qui attend le futur président est celui de mettre en place un programme économique d’envergure susceptible de sortir l’Algérie de sa crise économique des plus intenables.

Et pour ce faire, soutien l’expert en économie, il y a lieu d’installer de prime abord un gouvernement de compétences qui aura pour tâche d’exécuter ce programme le plus tôt possible, voire avant même l’organisation des élections législatives.

En deuxième lieu, le président devra se focaliser, ajoute Ait Ali, sur d’autres dossiers complexes, à savoir celui des affaires de corruption ouvertes devant des tribunaux, la saisie des bien mal acquis des hommes d’affaires corrompus et leur restitution au Trésor public, la réhabilitation de la monnaie nationale et l’intégration du marché parallèle dans le circuit formel.

Ainsi, Farhat Ait Ali estime que le prochain président aura également à élaborer la loi de finances complémentaire (LFC 2020) afin de remédier aux dysfonctionnements enregistrés dans les lois de finances 2009, 2010 et 2018.

Kamel Rezig, expert en économie, a affirmé lui-aussi que le prochain chef de l’Etat fera face à un dossier d’extrême importance, celui du pouvoir d’achat qui n’a de cesse de se détériorer ces dernières années, ce qui pourrait éventuellement entraîner une crise sociale gravissime.

De ce fait, insiste Rezig, il aura à trouver des solutions urgentes, ajoutant qu’il était impératif de revoir les salaires  qui ne correspondent pas à la situation sociale du citoyen; accentuée par une hausse des produits de consommation.

Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de donner des garanties tant à l’investissement local qu’étranger, revoir la politique de subventions qui coûte au gouvernement 20 milliards de dinars par an.

En outre, il a nié l’existence de quelconque crise financière en Algérie, estimant que «l’argent est disponible et il n’y a guère nécessité de recourir à la planche à billets ni à l’endettement», soutenant qu’il a suffi d’ «ouvrir un seul dossier de corruption – montage de véhicules- pour se rendre compte des dizaines de milliers de milliards qui sont volées».

Pour sa part, l’expert en économie Abdelkader Berriche a estimé que le dossier du marché noir et la récupération des capitaux qui circulent dans la sphère informelle est un dossier prioritaire auquel fera face le prochain président, invitant celui-ci à dire toute la vérité au peuple algérien quant à la situation économique du pays.

«Les Algériens ignorent le chiffre réel des réserves de change et qu’il est à remettre en cause celui faisant état de 51 milliards de dollars», a-t-il insisté.

Imène Kimouche / Traduit par: Moussa. K.

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