Bouteflika défend l’armée et attaque Saâdani

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé mardi que nul n’est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s’en prendre à l’Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles du pays.

La position imprévue du Président est à même de mettre fin au débat engendré par les déclarations du secrétaire général du Front de Libération Nationale (FLN) Amar Saâdani à l’encontre du DRS et son chef le général Mohamed Mediene dans lesquelles il lui a demandé de démissionner.

Le président Bouteflika a brisé le silence mardi. Dans un message de condoléances adressé au vice-ministre de la Défense nationale, chef de l’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, suite à un crash d’un avion militaire survenu à Oum El Bouaghi, Bouteflika a tranché dans le débat et les réactions de la scène politique suscitées par les déclarations d’Amar Saâdani.

“Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l’approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l’acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n’a jamais connue depuis l’indépendance allant jusqu’à tenter de porter atteinte à l’unité de l’Armée nationale populaire ainsi qu’à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations”, a-t-il indiqué.

Le président de la République a véhiculé un avertissement à toutes les parties contre toute atteinte à l’encontre de l’institution militaire et les autres institutions constitutionnelles.

La lettre est, clairement, adressée à Saâdani bien que son nom ne soit pas mentionné.

Saâdani avait accusé le patron du DRS d’avoir échoué dans la gestion des dossiers de sécurité.

Des observateurs se demandent si la sortie imprévue du président Bouteflika est le résultat d’un consensus au pouvoir à propos du quatrième mandat ou bien est celui d’un aboutissement à l’identité du successeur du Président.