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Place Tahrir : des manifestants revendiquent ’le rétablissement des pouvoirs du peuple’

Place Tahrir : des manifestants revendiquent ’le rétablissement des pouvoirs du peuple’

– Des centaines de manifestants ont afflué mardi à la place Tahrir au Caire pour revendiquer “le rétablissement des pouvoirs du peuple” à l’appel des frères musulmans, de leur bras politique le parti de la liberté et de la justice et de leurs alliés pour protester contre les décisions de l’armée de dissoudre le parlement du peuple et la promulgation de la déclaration constitutionnelle complémentaire.

Des dirigeants des frères musulmans et des activistes des “forces nationales” alliées qui englobent des courants religieux, des mouvements et des alliances juvéniles ont prévu des manifestations similaires dans de nombreux gouvernorats d’Egypte pour une démonstration de force.

Toutes ces actions interviennent sur fond de décisions prises à la veille de l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle en faveur, selon eux, de leur candidat Mahmoud Morsi. Parmi ces décisions la promulgation de la déclaration constitutionnelle complémentaire qu’ils considèrent comme “un revirement total quant à la remise du pouvoir” au président élu, deux semaines avant les délais impartis.

La déclaration constitutionnelle complémentaire place, de leur point de vue, le conseil suprême des forces armées au-dessus de toutes les institutions élues et lui confère le droit de légiférer jusqu’à la réélection de l’assemblée du peuple dissoute avant la fin de l’année en cours. Elle lui confère également la prérogative de former l’assemblée constituante chargée d’élaborer la constitution ce qui signifie l’allongement de la phase transitoire de six mois encore.

Les participants aux manifestations estiment “nulle et non avenue” la décision du conseil de l’armée de dissoudre l’assemblée du peuple car il ne “possède pas le pouvoir de dissolution”. Pour eux et partant de ce constat, l’assemblée du peuple reste valide et dotée du pouvoir législatif, de contrôle et d’exécution des décisions de la cour constitutionnelle.

Le président de la commission législative à l’assemblée du peuple dissoute Mohamed Khodeiri a déclaré que le maintien par le conseil de l’armée du pouvoir législatif et d’autres pouvoirs en vertu de la déclaration constitutionnelle complémentaire “signifie que le président de la République ne réalisera aucun point de son programme électoral, ne pourra donc pas mettre en pratique ses promesses électorales et s’attirera la colère du peuple”, qualifiant cet état de fait de “complot soft”.

Les dirigeants du parti de la liberté et de la justice ont violemment critiqué la décision du conseil suprême des forces armées de nommer des personnes dans des postes administratifs à la présidence de la République avant l’investiture du président élu qui est en droit de choisir ceux qui travaillent avec lui, selon la chaîne des frères musulmans “Misr 25”.

Des dizaines de manifestants se sont réunis, mardi après-midi, devant le siège du Conseil du peuple pour dénoncer l’interdiction faite aux députés d’y accéder suite à la décision portant dissolution de cette instance. Un important dispositif de sécurité a été mis en place devant le siège du Conseil pour prévenir tout dérapage de la part des manifestants qui scandaient des slogans hostiles au Conseil suprême des forces armées.

L’armée égyptienne a décidé samedi la dissolution de la chambre des députés après une décision de justice invalidant le mode de scrutin utilisé lors des législatives de l’hiver dernier.

De son côté, la presse égyptienne estime que la décision de la Cour Constitutionnelle portant dissolution du Conseil du peuple où les frères musulmans jouissent de la majorité et la détermination d’Ahmed Chafik à poursuivre la course pour la présidentielle à 48 heures du lancement du deuxième tour de l’élection présidentielle. Les deux finalistes, le Frère musulman Mohammed Morsi et le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak Ahmad Chafiq, affirment tout deux avoir gagné, avant la proclamation officielle des résultats attendue jeudi.

M. Morsi a revendiqué dès lundi la victoire à la présidentielle sur la base de résultats provisoires qui lui donneraient 52% des voix. Sa campagne a répété mardi qu’il avait réalisé ce score après un décompte de l’intégralité des bulletins.

Les partisans de M. Chafiq avaient dénoncé l’annonce des Frères musulmans, revendiquant la victoire de leur candidat selon les résultats préliminaires du second tour (16-17 juin), comme une tentative de “voler” la présidence.

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