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Bibliothèques universitaires : des “insuffisances” dans la formation, malgré une “nette évolution”

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Bibliothèques universitaires : des “insuffisances” dans la formation, malgré une “nette évolution”

Les bibliothèques universitaires algériennes connaissent encore des “insuffisances”, malgré une “nette évolution” enregistrée ces dernières années, ont estimé mercredi à Alger des spécialistes en la matière, mettant l’accent sur l’importance de la formation du personnel de ces établissements.

“Il y a une évolution et une nette amélioration dans la gestion des bibliothèques universitaires, mais il existe aussi des insuffisances, notamment en matière de formation du personnel qui manque de qualification”, a déclaré à l’APS Farida Zerari, de l’université de Boumerdès, en marge des travaux des 4èmes journées d’étude sur les bibliothèques universitaires algériennes. L’objectif de ces établissements qui consiste à assurer un meilleur service aux usagers (la communauté universitaire), nécessite une formation de qualité du personnel, a-t-elle souligné, ajoutant que cette tâche devient plus facile avec les avancées technologiques actuelles. Le personnel affecté aux bibliothèques des établissements de l’enseignement supérieur “n’est pas qualifié dans sa majorité, il ne répond même pas aux exigences statutaires. Le personnel formé (conservateur en chef, conservateur, attaché, assistant) ne représente même pas la moitié des effectifs, soit 37 %”, a fait savoir la spécialiste dans une communication présentée à l’occasion. Elle a également fait état d’un déficit dans les capacités d’accueil qu’offrent les bibliothèques universitaires, précisant que “l’accueil des étudiants, et même des enseignants, par les bibliothèques reste insuffisant, vu le rapport entre inscrits à l’université et inscrits à la bibliothèque, de l’ordre de 46,54%”.

Selon Mme Zerari, les insuffisances touchent aussi les équipements nécessaires pour offrir de meilleurs services, tel “l’accès aux collections électroniques”, ainsi que les collections entrant dans le cadre des modules enseignés et des programmes pédagogiques, surtout avec l’avènement du système LMD (Licence, Master, Doctorat). Dans le même ordre d’idées, Hamitouche Mourad de l’Université de Bouzareah II (Alger), a rappelé que les bibliothèques universitaires algériennes ont connu une “grande évolution” et “s’intègrent petit à petit” dans les mutations que connaît le monde et la société de l’information, marquées par l’avancée des technologies de l’information et de la communication (TIC).

M. Hamitouche a insisté, lui aussi, sur la nécessité de “revoir” la formation et le métier de bibliothécaire “qui doit accompagner la mission pédagogique et de recherche”. Il a relevé, à cet égard, que l’état actuel des bibliothèques montre un “certain dysfonctionnement”. Il a ainsi appelé à affecter un personnel ayant reçu une formation initiale en bibliothéconomie (conservateur en chef, conservateur, attaché, assistant, agent technique), et à revoir le statut actuel des bibliothécaires (décret exécutif n°10-133 du 05 mai 2010), car, a-t-il estimé, “il ne permet pas une évolution rapide des carrières surtout l’accès aux grades de conservateurs et conservateurs en chef”. Il a, en outre, plaidé pour que la bibliothèque universitaire ait pour fonction d’accompagner les étudiants et les chercheurs en jouant un rôle d’”intermédiaire entre la source d’information et l’utilisateur”. Il a appelé aussi à encourager et institutionnaliser la formation continue et le recyclage des bibliothécaires pour les adapter aux nouvelles mutations et défis de la société de l’information.

M. Hamitouche a souligné la nécessité d’augmenter les capacités d’accueil des usagers dans les bibliothèques et doter ces dernières des équipements nécessaires pour offrir de meilleures services (Internet, Reprographie, numérisation). Dans le même contexte, il a appelé à élargir les créneaux horaires d’ouverture des bibliothèques (au moins 12h par jour et 06 jours par semaine). M. Hamitouche a évoqué, par ailleurs, l’importance d’institutionnaliser les plans de développements des collections selon chaque type de bibliothèques afin de rationaliser les dépenses d’acquisition des documents, permettre une mutualisation des ressources documentaires de l’ensemble du réseau des établissements de l’enseignement supérieur.

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