Libye: la CPI lance un mandat d'arrêt contre Kadhafi
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi.
- La décision des juges a été accueillie par des scènes de liesse à Benghazi, deuxième ville du pays, et Misrata, située à 200 km à l’est de la capitale Tripoli, certains tirant en l’air, beaucoup agitant les drapeaux de la rébellion.
- “Justice a été rendue”, s’est félicité le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, devant la presse à Benghazi, siège de la rébellion libyenne.
- Les juges de la CPI ont estimé, lors d’une audience publique à La Haye, qu'”il y a des motifs raisonnables de croire que (…) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui manifestait contre le régime et ceux considérés comme dissidents au régime”.
- L’annonce des mandats d’arrêt intervient au moment où la campagne de bombardements des pays membres de l’Otan pour aider les rebelles libyens dure depuis cent jours et où le conflit s’enlise, le colonel Kadhafi étant toujours au pouvoir.
- Selon les juges, il y a des motifs raisonnables de croire que les trois hommes sont responsables, “en tant qu’auteurs indirects”, de meurtres et persécutions, constitutifs de crimes contre l’humanité, commis par les forces de sécurité libyennes notamment à Tripoli, Benghazi et Misrata.