Algérie/France : Macron recadre Bayrou et Retailleau

Le président français, Emmanuel Macron, a tenu à se démarquer de son Premier ministre, François Bayrou, et de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968, rappelant que ce dossier relève de sa compétence, a rapporté Le Figaro ce lundi.
“Chacun est dans ses compétences. L’accord de 1968, c’est le président de la République”, a déclaré Macron au Figaro, à bord de l’avion présidentiel, lors de son déplacement au sommet de Londres sur l’Ukraine, dimanche.
“Et ce qu’on a acté avec le président Abdelmadjid Tebboune en 2022, c’est sa modernisation. Je suis totalement favorable, non pas à le dénoncer, mais à le renégocier”, a ajouté le président français qui distingue, selon Le Figaro, l’accord initial de son actualisation en 1994 ayant abordé les modalités d’expulsion des clandestins.
Il a toutefois appelé à “engager un dialogue exigeant et respectueux”. “C’est ensemble que l’on peut faire des choses intelligentes pour les deux côtés”, a-t-il noté.
Selon Le Figaro, Emmanuel Macron considère aussi que les chiffres des laissez-passer consulaires délivrés par Alger “ne sont pas si mauvais ces derniers temps” (3000 selon Beauvau, en 2024), “surtout lorsqu’on les compare à ceux d’autres pays d’Afrique du Nord”.