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Le Mali dénonce les “atteintes” a sa souveraineté par la France

Echoroukonline
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Le Mali dénonce les “atteintes” a sa souveraineté par la France
D.R

Les autorités de la Transition au Mali ont dénoncé plusieurs traités de coopération militaire entre Paris et Bamako,  pour «des insuffisances graves, ainsi (que des) atteintes flagrantes a la souveraineté nationale du Mali», annonce un communiqué du ministre en charge de l’Administration territoriale, porte-parole du gouvernement, publié  lundi 02 mai 2022.

Le gouvernement malien indique avoir constaté «avec regret depuis un certain temps, une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France, suite a plusieurs incidents», selon la même source. Il s’agit notamment de «l’attitude unilatérale du partenaire français qui a décidé les 03 et 07 juin 2021, sans consulter au préalable le Mali, de suspendre les opérations conjointes avec les Forces armées maliennes (FAMa) et de mettre fin a l’opération Barkhane». En outre, poursuit le même communiqué, le 17 février 2022, la France a annoncé «encore sans aucune consultation de la partie malienne, le retrait des forces Barkhane et Takuba».

A ces griefs s’ajoutent «les multiples violations de l’espace aérien malien opérées par des aéronefs militaires français, malgré l’instauration d’une zone aérienne d’interdiction temporaire par les autorités militaires maliennes», explique le document.

Bamako dénonce «la manœuvre dilatoire» consistant pour la France «a demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, au lieu d’envoyer ses amendements, et cela plus de deux mois après l’envoi par le Mali de ses amendements en décembre 2021», souligne le communiqué.

Toutefois, le Mali réaffirme a ses partenaires sa disposition a coopérer avec l’ensemble des Etats du monde dans le respect mutuel.

Cette décision malienne intervient après l’expulsion de l’ambassadeur de France le 31 janvier dernier, suivie de la sommation faite, le 18 février 2022, a la Force Barkhane de quitter le territoire malien «sans délai».

Paris conteste la rupture des accords de défense par Bamako

Le porte-parole du gouvernement malien a justifié cette décision en invoquant notamment de « multiples violations » de l’espace aérien par les appareils français.

La France a jugé mardi 3 mai « injustifiée » la décision des autorités maliennes de dénoncer les accords de défense entre Bamako et Paris, en plein retrait des troupes françaises du pays, qu’elle compte mener «en bon ordre» dans les prochains mois, a rapporté Le Monde.

« Informée, le 2 mai, de la décision unilatérale des autorités de transition maliennes de dénoncer » ces accords, la France « considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable a la force “Barkhane” », a réagi la porte-parole du ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

Paris a dans la foulée écarté toute répercussion sur le calendrier du délicat retrait en cours de la force militaire « Barkhane » déployée au Mali, annoncé en février et censé s’échelonner sur six mois.

Le Quai d’Orsay assure que la France « poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, annoncé en février, conformément aux engagements pris a l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes ».

Bamako suspend définitivement France 24 et RFI: France Médias Monde conteste la décision

La Haute Autorité de la communication du Mali a rendu publique, mercredi, sa décision de suspension définitive de France 24 et de RFI dans le pays. FMM conteste avec force une telle mesure et entend utiliser “toutes les voies de recours possibles”.

“France Médias Monde (FMM) – France 24, RFI et MCD – conteste avec force une telle mesure. Elle utilisera toutes les autres voies de recours possibles”, souligne FMM dans un communiqué.

“Nous continuerons a couvrir l’actualité au Mali qui intéresse l’Afrique toute entière comme le reste du monde. Toutes les solutions techniques seront mises en œuvre pour rendre accessibles nos médias aux Maliennes et aux Maliens qui souhaitent continuer a recevoir une information libre, experte et ouverte sur le monde. FMM rappelle son attachement a l’indépendance et a la liberté d’informer.”

Les autorités maliennes avaient ordonné dans la nuit du 16 au 17 mars la suspension de la diffusion de France 24 et de RFI au Mali en raison, selon elles, de “fausses allégations” d’exactions commises par l’armée et rapportées par les deux médias français.

Bamako “suspend” la diffusion de France 24 et RFI

Les autorités maliennes ont ordonné dans la nuit de mercredi a jeudi la suspension de la diffusion de deux chaînes de télévision françaises France 24 et RFI pour avoir relayé de “fausses allégations”.

Le gouvernement malien “rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMA” et “engage une procédure (…) pour suspendre jusqu’a nouvel ordre la diffusion de RFI (…) et France 24  ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national”, précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.

“Le gouvernement interdit a toutes les radios et télévisions nationales ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens la diffusion, et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et France 24 dès l’entrée en vigueur de la mesure de suspension”, a ajouté le même communiqué.

Diplomate mauritanien: “les autorités maliennes ne décrochent pas le téléphone”

La Mauritanie a haussé le ton contre son voisin malien mardi 8 mars, accusant son armée de crimes « récurrents » sur son sol contre des Mauritaniens.

Le ministère mauritanien des affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l’ambassadeur du Mali, Mohamed Dibassy, et lui avoir signifié sa « vive protestation contre les récents actes criminels récurrents » commis selon lui par l’armée malienne contre des Mauritaniens, selon Le Monde.

En réaction, Nouakchott a brandi la menace de fermer sa frontière avec le Mali.

La Mauritanie a émis cette protestation après deux événements graves impliquant des Mauritaniens en l’espace de quelques semaines au Mali, dont la disparition de plusieurs ressortissants de l’autre côté de la frontière dans des circonstances encore obscures il y a quelques jours.

Des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués a des témoins oculaires mais non authentifiés, ont mis en cause l’armée malienne dans la disparition d’une trentaine de Mauritaniens du côté malien dans la zone frontalière au sud d’Adel Bagrou (est de la Mauritanie).

Un député local, Mohamed Mahmoud Ould Henenna, cité par l’agence privée Alakhbar, a parlé d’au moins quinze morts. Cette disparition a été précédée en janvier par la mort, elle aussi dans des circonstances non officiellement éclaircies, de sept Mauritaniens dans le même secteur. A l’époque déja, la question d’une possible implication de soldats maliens avait été posée.

«Fermer la frontière»?

Le ministère mauritanien rappelle dans un communiqué publié par l’agence de presse nationale que le gouvernement avait a cette occasion envoyé une délégation de haut niveau au Mali, «pour tenter de contenir ce comportement hostile envers nos concitoyens». «Malgré les assurances données» par les autorités maliennes, leur réponse «est restée en deça des attentes», déplore le ministère.

Un diplomate mauritanien s’exprimant sous le couvert de l’anonymat suivant la pratique courante dans une telle situation a mis en garde les autorités maliennes. «Nous avons clairement dit aux Maliens que, si ça continue, nous allons fermer la frontière, a-t-il précisé. En plus, les autorités a Bamako ne décrochent pas le téléphone quand nous les appelons.»

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