Benflis et Mohamed Saïd démissionnent de la présidence de leurs partis

Les présidentielles du 12 décembre 2019 ont précipité le départ de certains leaders après avoir présidé leurs partis politiques de longues années durant suite à des résultats peu probants et en deçà des attentes et des aspirations de leurs militants.

Ainsi, une nouvelle cartographie politique vient de se dessiner avec la clef le retour au devant de la scène politique de certaines anciennes figures.

En effet, les résultats du scrutin présidentiel et avant le Hirak populaire continuent de modifier le visage de la sphère politique en poussant certains leaders politique à jeter l’éponge et à renoncer à la politique.

C’est le cas bien entendu du candidat malheureux et président de Talai El Houriyet, Ali Benflis, qui a essuyé un 3^e échec lors de la présidentielle du 12 décembre dernier, après ceux de 2004 et 2014.

Les membres du comité central de Talai El Houriyet ont accepté la démission de Benflis, lui qui avait annoncé, faut-il le rappeler,  son intention de prendre sa retraite politique au lendemain de l’annonce des résultats du vote.

Ainsi, il a nommé Abdelkader Saâdi, secrétaire général du bureau politique, pour assurer l’intérim du parti jusqu’à la tenue du premier congrès du parti, ce à quoi le CC a répondu favorablement.

«Notre formation, a indiqué Benflis dans son allocution devant les membres du comité central, a choisi de rallier l’opposition constructrice à travers des idées… », et proposé parallèlement l’installation d’une instance ouverte composée de membres du BP, y compris de ceux du CC souhaitant contribuer au succès du congrès.

«Vous avez été, de longues années durant, un vrai rempart d’un projet national authentique surtout que nous avions opté pour une affaire, un projet et renoncé -sans regret- à la vie paisible et décidé ensemble de rejeter les calculs individualistes», a-t-il fait savoir, avant de renchérir: «Nous avons travaillé au service du peuple algérien et tout initiative que nous avions prise visait à le servir et à servir l’Etat, le défendre et garantir sa stabilité et sa pérennité».

Benflis a en revanche accusé le système de «pourrir la scène politique».

Idem pour Mohamed Saïd, dont le conseil national de son parti, Parti pour la liberté et la justice (PLJ) a donné quant à lui son avis favorable à sa demande d’être déchargée de sa mission à la tête de sa formation.

Ainsi, ce sera Djamel Benziadi, coordinateur du bureau national qui prendra en main les destinées de leur famille politique jusqu’à ce que le congrès extraordinaire soit tenu, l’an prochain, et un nouveau président soit ainsi élu.

Asma Bahlouli / Traduit par: Moussa. K.