Ce type de cancer touche particulièrement les jeunes nés dans les années 1980!

Le cancer de l’appendice progresse chez les jeunes. C’est ce que dévoile une récente étude publiée dans Annals of Internal Medicine. D’après les conclusions de cette recherche menée par des chercheurs du Centre médical de l’Université Vanderbilt, les taux de cancer de l’appendice sont beaucoup plus importants chez les millenials – les jeunes nés dans les années 80.
Les chercheurs « ont constaté que les taux de cancer de l’appendice selon l’âge augmentaient avec la période, et que les taux d’incidence de l’AA ont plus que triplé dans la cohorte de naissance de 1980 et quadruplé dans celle de 1985 », rapporte le communiqué de l’étude. Chez la génération X, l’incidence de ce cancer est deux à trois fois plus élevée, selon le magazine Santé magazine.
Dans le détail, les chercheurs ont spécifiquement suivi le cancer de l’appendice, qui a longtemps été classé à tort comme cancer colorectal, car l’appendice se situe au début du gros intestin. « Nous ignorons quels sont les facteurs de risque du cancer de l’appendice, et l’étude d’éventuels effets générationnels pourrait nous aider à continuer à reconstituer ce puzzle complexe », rapporte Andreana Holowatyj, professeure adjointe d’hématologie et d’oncologie au Centre médical de l’Université Vanderbilt.
Comment expliquer cette augmentation des cas?
Comme souvent, il n’y a certainement pas un seul coupable mais plusieurs facteurs à prendre au sérieux. Selon les auteurs, cette hausse de cas pourrait être la conséquence de l’augmentation des taux d’obésité, des cas de diabète et du syndrome métabolique. D’autres suspects sont sur le banc des accusés comme le boom de l’alimentation ultra-transformée et la consommation d’alcool. « Le défi consiste désormais à démêler non seulement la nature de ces expositions, mais aussi les modifications moléculaires qu’elles provoquent et leurs conséquences sur nos cellules, susceptibles d’accroître le risque de cancérogénèse », souligne Andreana Holowatyj.
Elle encourage les médecins à prendre au sérieux la présence et la persistance de certains symptômes comme des troubles intestinaux, des ballonnements, etc. « Bien que rare, le cancer de l’appendice est en augmentation. Ce sont les personnes qui connaissent le mieux leur corps, et si elles ressentent des changements ou des symptômes, il ne faut pas les négliger. »