Cet Algérien est le plus ancien assigné à résidence de France
Le plus ancien assigné à résidence en France n’est autre qu’un Algérien. Il s’agit de Kamel Daoudi qui comparaît de nouveau ce mercredi 27 janvier 2021 devant la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme). Son avocat dénonce «un acharnement [de la justice française] sur un homme qui vit dans une prison à ciel ouvert».
En octobre dernier, il a été condamné à un an de prison ferme pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation à résidence.
Soumis à plus de 13 000 pointages en 10 ans et 4 000 couvre-feux
Son avocat a déploré le fait que son client soit «soumis en 10 ans à plus de 13 000 pointages et à 4 000 couvre-feux».
En 2005, Kamel Daoudi avait été condamné à six ans de prison par la cour d’appel de Paris pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il a été reconnu coupable d’avoir participé à la préparation d’un attentat contre l’ambassade des États-Unis à Paris en 2001, fait qu’il a toujours nié. Kamel Daoudi avait été arrêté la même année à son retour d’Afghanistan.
En 2008, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a interdit l’extradition de Kamel Daoudi en Algérie, ont rapporté ce mercredi des médias français.
Un an plus tard (2009), il a été condamné à six mois de prison pour violation de ses obligations.
Son avocat a décrit les conditions déplorables dans lesquelles il vit Kamel Daoudi, «privé de sa famille et de tout contact» et a soutenu que le seul tort de ce dernier est son «CV d’ancien islamiste».
En outre, sa défense dénonce «une vie totalement inhumaine et dégradante», affirmant qu’ «il n’y a aucun élément matériel ne permet d’établir de façon vraisemblable la moindre dangerosité de l’intéressé».
«Je pense aussi que dans l’hystérie sécuritaire qui est la nôtre [en France], le droit a parfois du mal à se faire entendre», a-t-il déploré.