Echorouk publie les photos du raid français sur les positions des preneurs d’otage : le GSPC exécute l’otage français Michel Germaneau et le Quai d'Orsay sous le choc

Le Groupe salafiste pour la predication et le combat a annoncé avoir exécuté l’otage français Michel Germaneau, un ingénieur de 78 ans, quelques heures avant l’expiration du second ultimatum donné à la France. L’enregistrement sonore diffusé par l’organisation terroriste justifie cette exécution par l’échec de la négociation et les raids français menées contre des positions salafistes et qui avaient causé la mort de six membres du Gspc, raids qualifiés de « trahison » de la part de Sarkozy, « qui vient d’ouvrir sur lui un porte de l’enfer », selon les termes du chef du Groupe salafiste.

• « En ne répondant pas à nos exigences, la France a elle-même condamné Germaneau à la mort », dit le Gspc, alors que la France affirme « n’avoir jamais reçu de revendications à ce propos », et que les preneurs d’otage ne l’on « pas contacté ».
• Une unité militaire mauritanienne, appuyée d’une escadrille aérienne française composée d’une trentaine d’éléments, avait lancé une attaque contre des positions terroristes, que le renseignement français avait repéré auparavant. Le raid français, lancé très tôt dans la matinée de mercredi, tuant six terroristes, mais sans arriver à libérer l’otage.
• Cette attaque mauritanienne menée sur le sol malien vient de provoquer une crise entre Nouakchott et Bamako, qui proteste contre la violation de ses terres par une puissance étrangère. La Mauritanie, qui n’a pas pensé à demander une autorisation de la part du Mali, peut aujourd’hui à loisir constater les dégâts occasionnés par pareille aventure militaire. Le flou qui entoure l’opération suscite d’ailleurs beaucoup d’interrogations.
• Sous le choc depuis dimanche, Paris est en train d’évaluer la part de l’échec de ses opérations dans le Sahel, tandis que la Mauritanie, en butte à l’hostilité malienne, et pour se disculper, affirme « avoir mis au courant l’Algérie ».