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Echorouk rends l'espoir à la famille d'un “Harrag” présumé mort : L'histoire de Bouabdellah, le miraculé

الشروق أونلاين
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Echorouk rends l'espoir à la famille d'un “Harrag” présumé mort : L'histoire de Bouabdellah, le miraculé

Tout a commencé lorsque Echorouk a publié, il y a quelques jours, une photo illustrant un sujet relatif aux détenus algériens en Libye. L'histoire prend une tournure tragique qui ne cesse de se répéter ces derniers mois. Plus personne ne s'étonne aujourd'hui de voir des dizaines de mères pleurer leurs enfants disparus.

   Madame Roqaia Gherbi de la wilaya d’Oran n’a pas cessé d’espérer et d’attendre des nouvelles de son fils Bouabdellah après qu’il ait choisi de rejoindre la caravane des aventuriers qui n’hésitent pas à mettre leur vie en péril dans l’espoir d’un meilleur avenir. La mère, anéantie, a tant bien que mal trouvé la force de se déplacer hier jusqu’à notre quotidien après avoir vu la photo parue dans notre numéro de jeudi dernier…”c’est mon enfant Bouabdellah mais c’est la prison et l’éloignement de sa famille qui l’ont changé” nous dit-elle, avant d’ajouter “même son unique sœur l’a reconnu à travers la photo que vous avez publiée, elle jure que c’est bien son frère dont elle ne se séparait jamais” Bouabdellah Gherbi, 34 ans, fait partie des nombreux jeunes dont les ministres parlent beaucoup ces jours-ci. C’est l’un de ceux qu’on appelle Harraga, ceux qui ne croient plus en l’Algérie.

La mère évoque le départ sans au revoir de Bouabdellah, la désapprobation de ses parents face à sa décision, “mais je l’ai vu de mes propres yeux se débattre pour subvenir aux besoins de son fils Walid issu d’un mariage raté” raconte t-elle.  Bouabdellah décide de tenter l’expérience de l’immigration clandestine, il vend tout ce qu’il possède en demandant à sa sœur de bien se souvenir de la couleur de son short pour le reconnaître facilement si jamais il est retrouvé mort. Des mots durs prononcés par la mère désespérée mais qui estime que son honneur est sauf puisque son voeu d’immigrer était motivé par les difficultés dans lesquelles il se débattait, ” il pensait que la “Harga” était sa seule issue de secours face à la pauvreté devenue légion dans les quartiers populaires d’Oran”.   

Roqaia raconte que son fils l’a quittée le 28 janvier 2006 et qu’il ne paya que 30 mille dinars étant donné que c’était là tout ce qu’il possédait. Il partit en mer avec d’autres Harraga. Quelques jours après, nous apprîmes que la mer avait rejeté trois corps. La mère admet qu’elle pleura beaucoup en se dirigeant à la morgue mais qu’elle pleura davantage lorsqu’elle découvrit qu’il s’agissait des corps des compagnons de son fils dans leur voyage de la mort.Aujourd’hui, Roqaia, à l’instar de centaines de mère, est à la recherche de son enfant. Elle en appelle au président de la république et les hauts responsables pour sortir son fils de prison, en Espagne, au Maroc, en Libye, où ailleurs. L’essentiel est qu’il revienne au bercail, vers les siens, et vers son fils qui rejoindra les bancs d’école en septembre prochain.

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