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Face a la contestation des Burkinabés, la France envisage de retirer ses troupes

Echoroukonline
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Face a la contestation des Burkinabés, la France envisage de retirer ses troupes
D.R
Des manifestants burkinabés ont tenté ce vendredi de se rassembler devant l'ambassade de France a Ouagadougou.

La France semble céder face a la pression grandissante des citoyens burkinabés qui réclament le départ des forces françaises déployées dans leur pays.

Paris, qui déploie encore quelque 3 000 militaires au Sahel, a officiellement mis fin a son opération antidjihadiste « Barkhane », et s’est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique.

Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso, où des manifestations contre la présence française ont eu lieu vendredi, au moment où la France met fin a son opération antijihadiste « Barkhane » au Sahel, a rapporté Le Monde.

«Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales», a déclaré Lecornu dimanche 20 novembre. « Sabre [le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou] a eu un rôle-clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », insiste-t-il.

La France, qui déploie encore quelque 3 000 militaires au Sahel, après avoir compté jusqu’a 5 500 hommes, a officiellement mis fin a son opération antidjihadiste « Barkhane », et s’est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique.

« Nous travaillons a une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants, par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales », explique Lecornu, ajoutant: « Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme a la place de nos partenaires, mais de le faire avec eux, a leurs côtés. »

Vendredi, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences djihadistes, a visé l’ambassade de France a Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

Manifestants: nous ne voulons plus de base militaire française au Burkina Faso

Des centaines de manifestants burkinabè se sont déplacés vendredi 28 octobre jusqu’au camp Bila Zagré de Kamboinsin, où sont stationnées les forces spéciales françaises que la « France quitte le Burkina Faso » et ce sous « 72 heures ». Les manifestants ont également réclamé le départ de cinq anciens ministres de l’ex-président de la transition Paul-Henri Damiba, reconduits dans le nouveau gouvernement.

Munis de sifflets et de vuvuzelas, arborant des drapeaux burkinabè et russes, les manifestants ont rallié l’ambassade de France pour dire « non a la présence des forces françaises»: ils accusent la France de jouer un jeu trouble dans la lutte anti-jihadiste au Burkina Faso, a rapporté la RFI.

« Trop c’est trop, nous ne voulons plus de base militaire française au Burkina Faso. Nous exigeons leur départ pur et simple », martèle un responsable du mouvement Africa Révolution.

Après avoir transmis un courrier au niveau de la représentation diplomatique française, des centaines de manifestants se sont rendus au camp militaire de Kamboisin où sont stationnées les forces spéciales françaises. La également, les protestataires survoltés ont exigé que leur ultimatum soit communiqué aux autorités françaises.

Ils ont été reçus par des soldats burkinabè qui ont réceptionné leur message, avec la promesse de le transmettre aux responsables militaires français.

Ces manifestants avaient tenté de faire fermer les boutiques au marché central de Ouagadougou. Mais certains commerçants s’y sont opposés: un affrontement entre commerçants et manifestants a été évité de justesse

Burkina Faso: Ibrahim Traoré désigné chef de l’Etat

Au Burkina, les Forces vives ont adopté une nouvelle Charte de la transition et désigné le capitaine Ibrahim Traoré chef de l’Etat.

Agé de 34 ans, ce responsable militaire était a l’origine du coup d’Etat qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba, il y a tout juste deux semaines, a rapporté RFI. Il avait alors assuré qu’il ne resterait pas longtemps, se bornant a assurer les « affaires courantes ». Mais depuis l’ouverture des Assises vendredi matin, son nom semblait faire l’unanimité.

Après plus de 10 heures de débats, les 300 délégués ont adopté une nouvelle Charte de la transition: les Forces vives ont signé l’acte de confirmation de la désignation du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’Etat.

Un peu plus tôt dans l’après-midi, les Forces vives avait déja approuvé a l’unanimité et par acclamation l’article 5 de la Charte qui stipule que « le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration assure les fonctions de président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées nationales ».

Figure également l’article 21 qui fixe a 21 mois, la durée de la transition, et ce, a compter du 2 octobre 2022. «C’est une manière de respecter les engagements du Burkina auprès de la Cédéao», explique un délégué.

Burkina Faso: Damiba démissionne après avoir été renversé

Aller vite, et “redynamiser” la lutte anti-jihadiste, ce sont les souhaits du nouveau chef du Burkina Faso. Le pays a connu la fin de semaine dernière un nouveau putsch en moins d’un an, et un changement de direction.

Dimanche, le chef de la junte au pouvoir, le lieutenant-colonel Damiba a finalement accepté de démissionner, après avoir été renversé par un capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré: “Il faut vraiment que l’on change de rythme, a déclaré Ibrahim Traore, chef de la junte et nouveau leader autoproclamé du Burkina Faso. Nous devons changer de rythme. Nous devons aller vite. Tout le pays est en état d’urgence. Donc tout le monde a ce niveau doit être capable d’aller plus vite et d’abandonner la paperasserie inutile.”

L’ex-putschiste Damida était accusé de n’avoir pas fait mieux que son prédécesseur qu’il avait renversé, face aux djihadistes. Ces derniers mois, des attaques tuant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le nord et l’est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises a un blocus des djihadistes.

La France dans le collimateur          

La journée de dimanche a Ouagadougou a été marquée par des manifestations anti-françaises, et pro-russes. Des centaines de personnes favorables au nouveau capitaine Traoré ont tenté d’attaquer l’ambassade de France. Samedi déja deux Institut français ont été pris pour cible.

Les manifestants réclamaient la fin de la présence militaire française au Sahel, et une coopération militaire avec la Russie, ont rapporté certains médias.

L’influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophone, particulièrement au Mali et en Centrafrique.

La France a démenti avoir accordé une protection au leader déchu, qui se trouverait au Togo.

Burkina Faso: l’ambassade de France prise pour cible par des manifestants

Après des premières échauffourées la veille, des manifestants s’en prennent de nouveau ce dimanche matin a l’ambassade de France a Ouagadougou.

Des gaz lacrymogènes ont été tirés depuis l’intérieur du batiment diplomatique pour disperser des manifestants soutenant le putschiste autoproclamé Ibrahim Traoré, a constaté un journaliste de l’AFP présent sur place.

Quelques dizaines de manifestants s’étaient rassemblés devant l’ambassade, mettant le feu a des barrières de protection et jetant des pierres a l’intérieur du batiment, sur le toit duquel étaient positionnés des soldats français, quand les gazs ont été tirés.

A peine 24 heures après le début du coup contre le colonel Damiba vendredi, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier, les putschistes ont accusé la France de l’aider a reconquérir le pouvoir – accusations immédiatement balayées par Paris – dans une situation extrêmement confuse.

Démis de ses fonctions par un groupe de militaires lors d’une annonce télévisée, vendredi 30 septembre, le chef de la junte, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a fait savoir samedi, par un texte publié sur la page Facebook officielle de la présidence, qu’il n’avait pas quitté le pouvoir. Il appelle les putschistes «a revenir a la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte ».

Plus tôt dans la journée, dans une intervention a la télévision nationale, ils avaient affirmé que M. Damiba « planifi[ait] une contre-offensive » depuis une « base française » près de la capitale du pays, Ouagadougou, ont rapporté des médias français.

 « Je démens formellement m’être réfugié dans la base française de Kamboinsin. Ce n’est qu’une intoxication pour manipuler l’opinion », a-t-il également ajouté, répondant aux accusations des putschistes.Paris avait rapidement démenti. « Le camp où se trouvent nos forces françaises n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas plus que notre ambassade », a précisé le ministère des affaires étrangères français.

Coup d’Etat au Burkina Faso: le chef de la junte démis de ses fonctions

L’histoire se répète au Burkina Faso. Le pays a été secoué vendredi 30 septembre par un second coup d’Etat en l’espace de huit mois.

Après une journée d’incertitude a Ouagadougou, une quinzaine de soldats ont annoncé vendredi soir sur le plateau de la radiotélévision nationale que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba était démis de ses fonctions de président de la transition, a rapporté RFI. Depuis plusieurs semaines maintenant, les motifs de mécontentement s’accumulent au sein de l’armée.

D’abord, il y a l’insécurité qui perdure. L’attaque d’un convoi a Gaskindé, dans le Soum, la semaine passée, a porté un coup au moral des troupes. Les soldats du rang se sentent trahis, explique une source proche de l’armée.

Révélateur de cette impuissance a juguler la menace terroriste, le lieutenant-colonel Damiba avait limogé le 13 septembre dernier son ministre de la Défense et choisi d’assumer lui-même ses fonctions.

Le retour de l’ancien président Blaise Compaoré a également été très mal vécu par certains jeunes officiers. Ils y ont vu l’influence, encore trop forte, du RSP, l’ancienne garde présidentielle dirigée par le général Gilbert Diendéré, alors que certains d’entre eux se sont opposés a sa tentative de coup d’Etat en 2015.

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