Ghaza : le Hamas prêt à une trêve si Israël en fait autant

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, s'est une nouvelle fois déclaré dimanche “prêt à une trêve” à condition qu'Israël mette fin à ses attaques, selon un porte-parole du mouvement islamiste à Gaza, Sami Abou Zouhri.

“Les groupes palestiniens ne font que se défendre et défendre notre peuple”, a-t-il affirmé. “Nous n’avons pas l’intention d’envenimer la situation mais nous ne pouvons pas rester inertes face aux agressions”, a-t-il ajouté.

“La  balle est dans le camp” d’Israël, a-t-il expliqué.
“Le calme répondra au calme”, a-t-il insisté, assurant que tous les groupes armés de Gaza suivraient cette orientation.
“Nous sommes en consultation avec toutes les parties à Ghaza et nous ne décidons pas par la contrainte mais par la concertation”, a-t-il poursuivi. “Tous les groupes armés respectent le Hamas”, a-t-il assuré.

Les principaux mouvements palestiniens de Ghaza répètent depuis jeudi qu’ils souhaitent un “retour au calme” à condition qu’Israël cesse ses opérations dans le territoire.
La branche armée du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, s’est déclarée dimanche “engagée au consensus palestinien sur une accalmie dans la bande de Ghaza tant que l’ennemi s’engage à cesser toute forme d’agression contre notre peuple”.

“Cette position est motivée par le souci de préserver les intérêts de notre peuple et de ne pas donner l’occasion à l’ennemi de lancer une opération militaire”, ont expliqué les Brigades Al-Qods dans un communiqué.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, avait auparavant annoncé qu’Israël était prêt à “arrêter les tirs” contre les groupes armés palestiniens à Ghaza, s’ils cessaient le feu.

Selon l’armée israélienne, une dizaine de projectiles ont été tirés de Ghaza dimanche sans faire de blessé, en nette baisse par rapport aux près de 145 tirés depuis jeudi. Contrairement aux jours précédents, les tirs de dimanche ont été revendiqués par de petits groupes armés, pas par le Hamas ou le Jihad islamique.

Le porte-parole du Hamas a réaffirmé que la branche armée du mouvement ignorait que le bus visé jeudi par un missile antichar transportait des écoliers. Un adolescent a été grièvement blessé dans cette attaque, qui a déclenché les représailles israéliennes.

“C’est une route fréquemment utilisée par des véhicules militaires israéliens, très souvent visée par les groupes armés palestiniens”, a-t-il fait valoir. Les responsables israéliens ont affirmé que la couleur jaune du véhicule suffisait à l’identifier comme un transport scolaire.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, avaient revendiqué le tir comme une “première réponse aux crimes” israéliens, citant la mort de trois des leurs le 2 avril dans un raid aérien.