La France “l’ennemie traditionnelle et éternelle”..un ministre français réagit

Arnaud Montebourg, président de l’Association France Algérie a réagi aux propos du ministre du Travail El Hachemi Djaaboub qualifiant la France d’”ennemie traditionnelle et éternelle”, en affirmant que ces déclarations visent a créer un fossé entre les deux pays.
Dans un communiqué intitulé “l’Algérie est un pays ami”, Montebourg a dit que “les courants islamistes veulent créer un fossé entre le Maghreb et l’Europe, mais les Algériens n’en veulent pas”.
De l’avis de l’ancien ministre français de l’Economie, El Hachemi Djaaboub confond “notre peuple [français] avec une infime minorité haineuse”, ajoutant qu’il [Djaaboub] “prend le risque d’entretenir la discorde et de nourrir ces franges marginales qui, dans nos deux pays, voudraient empêcher la coopération et le travail en commun”.
L’Algérie est un pays ami et l’Association France Algérie a été fondée en 1963 par des Français qui avaient lutté pour la liberté et l’indépendance du peuple algérien. ALGERIE AMIE, communiqué d’Arnaud Montebourg, président de l’AFA https://t.co/QOvgMpmhaW pic.twitter.com/7adl2kQXAp
— Association France Algérie (@AssociationFra3) May 17, 2021
Macron réagit aux propos de Djaaboub
Le 19 avril 2021, le président français Emmanuel Macron a réagi, dans un entretien au Figaro, en jugeant “inacceptables” les propos de El Hachemi Djaaboub qualifiant la France d’ennemie traditionnelle et éternelle.
“Je ne suis ni dans la repentance ni dans le déni. Je crois dans une politique de la reconnaissance qui rend notre nation plus forte”, a déclaré le locataire de l’Elysée.
“Ne vous y trompez pas, derrière le sujet franco-algérien il y a d’abord un sujet franco-français”, a-t-il affirmé.
Au sujet de la réconciliation des mémoires, Macron a fait part d’une volonté de réconciliation entre Français et Algériens “très largement partagée”, mais qui fait face a des “quelques résistances” en Algérie, a-t-il estimé.
«Je crois au contraire que cette volonté est très largement partagée, notamment par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Il est vrai qu’il doit compter avec quelques résistances… », a déclaré Emmanuel Macron.
“Au fond, nous n’avons pas réconcilié les mémoires fracturées ni construit un discours national homogène (…) La mémoire fracturée, c’est celle des pieds-noirs, celle des harkis, celle des appelés du contingent, celle des militaires français, celle des Algériens venus ensuite en France, celle des enfants de cette migration, celle des binationaux…”, a-t-il avoué.