La Mauritanie élargit 20 trafiquants de drogue et d’armes pour libérer les otages français
Les individus libérés étaient poursuivis par le parquet de Nouakchott sous l’accusation de trafic de drogue, d'armes et de soutien à des organisations terroristes. Cet élargissement coïncide curieusement avec la revendication de l'organisation terroriste appelée “El Qaïda au Maghreb islamique” de l'enlèvement de ressortissants français détenus au Nord du Niger.
L’Etat mauritanien a procédé avant-hier en fin de soirée à la libération de 20 maliens arrêtés le 26 février dernier par l’armée mauritanienne au nord du pays au cours d’une opération appelée « Mezreb» et qui s’est soldée par la saisie de grosses quantités de drogue. A l’époque des faits, le gouvernement Mauritanien les a accusé d’être sous la protection d’el “El-Qaïda”.
Il est à rappeler que l’armée mauritanienne avait lancé en février dernier une opération militaire visant un camp considéré comme appartenant à un groupe de trafiquants de drogue dirigé par un individu suspecté d’être derrière l’enlèvement des ressortissants espagnols en Mauritanie. L’armée avait réussi, au cours de cette opération, à abattre trois membres du groupe, à arrêter une vingtaine d’autres et à saisir de grandes quantités de drogues et d’armes.
Les individus arrêtés ont été poursuivis par le parquet de Nouakchott sous l’accusation de possession et trafic de drogue dure, de trafic d’armes et de soutien à des organisations terroristes. Cet élargissement des détenus maliens coïncide avec la revendication de l’organisation terroriste appelée “El Qaïda au Maghreb islamique” de sa responsabilité dans l’enlèvement et l’annonce ultérieure de ses exigences aux autorités françaises. La France a exprime de son côté sa volonté de négocier avec les terroristes dans le but de libérer les ressortissants français détenus au Nord du Niger. Cette affaire reste entourée du plus grand mystère et semble avoir trait surtout avec le rapt des français.
Il y a lieu de relever, ainsi, que ce nouveau développement intervient après l’enlèvement récent de par l’organisation terroriste du français Pierre Camatte le 26 Novembre 2009 de son hôtel Ménaka. Ce rapt avait été mené par des Maliens qui ont revendu l’otage à l’émir “Abou Zeïd”. Il sera libéré le Mardi 23 Février 2010 contre l’élargissement de quatre membres d’El-Qaïda qui étaient détenus par les autorités maliennes.