Le Pakistan tente d’apaiser l'Inde

Le Pakistan tentait samedi d'apaiser ses vives tensions avec l'Inde en appelant au “dialogue” dans la région, au lendemain d'une nouvelle escalade des hostilités entre les deux pays.

• Le Premier ministre pakistanais a répété que son pays ne voulait pas la guerre avec l’Inde, et ne réagirait qu’en cas de provocation de son voisin. “Nous ne voulons pas d’affrontement avec nos voisins. Nous voulons avoir des relations amicales avec eux”, a déclaré Yousuf Raza Gilani. Le président pakistanais a assuré que son pays n’agira pas mais ripostera en revanche aux attaques.
• Les tensions ont redoublé d’intensité entre les deux puissances nucléaires avec l’annonce, la veille, par des responsables militaires pakistanais de renforts à la frontière indienne, pendant que New Delhi réunissait son état-major pour examiner son dispositif de défense en cas de guerre.
• Les relations entre l’Inde et le Pakistan se sont énormément dégradées depuis les attentats meurtriers de Bombay en novembre, imputés par New Delhi à un groupe islamiste basé au Pakistan, en l’occurrence le Lashkar-e-Taiba.
• Le ministre indien des Affaires étrangères a, de nouveau, appelé samedi Islamabad à fournir plus d’efforts pour démanteler ce groupe, même si le Pakistan s’est toujours dit prêt à coopérer, en échange de preuves solides qui appuieraient les accusations l’Inde.
• La crise entre Islamabad et New Delhi a décuplé l’activité diplomatique dans la région pour empêcher une quatrième guerre entre les deux voisins.
• Les Etats-Unis notamment ont appelé les deux gouvernements à ne rien faire qui soit susceptible d’aggraver les tensions entre eux, et à collaborer ensemble dans l’enquête sur les attentats de Bombay. La Russie elle, s’est déclarée “extrêmement préoccupée” par l’afflux de troupes à la frontière indo-pakistanaise, en estimant que la tension dans la région atteignait un “niveau dangereux”.
• L’Arabie-Saoudite, l’Iran et la Chine ont aussi entrepris des démarches pour ramener les belligérants à la raison.