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Les fonctionnaires perçoivent leur nouvelle paie: Le choc !

الشروق أونلاين
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Les fonctionnaires perçoivent leur nouvelle paie: Le choc !

Les augmentations substantielles qu’ont perçu les fonctionnaires du secteur public en ce début du mois d’avril ont choqué plus d’un dans le milieu des travailleurs. La cause : l’augmentation tant attendue est soumise aux différentes taxes de telle façon qu’elle ne reflète nullement les pourcentages officiels annoncés par le gouvernement.Selon les responsables de syndicats contactés par Echorouk El Yaoumi, les augmentations dans le cadre de la nouvelle grille de la fonction publique et celles stipulées par l’indemnité forfaitaire décidée par le président de la république en faveur des petites bourses ont été soumises à des retenues. A ce propos, le porte-parole de l’Union Nationale des Travailleurs de l’Éducation et de la Formation, Monsieur Amraoui, a révélé que la hausse des salaires – dite substantielle- des quelques 400 mille travailleurs de l’éducation a subi des ponctions allant de 15 à 28% en impôts sur le revenu, ce qui fait que l’augmentation annoncée n’est pas celle perçue par les fonctionnaires en ce début du mois d’avril. La déduction de l’impôt sur le revenu atteint dans certains secteurs, selon notre interlocuteur, une somme de huit mille dinars par mois comme c’est le cas pour un proviseur de lycée ; dix mille dinars pour les inspecteurs du secteur éducatif . Il ajoute que les travailleurs polyvalents et les agents d’entretien de la catégorie 1,2 et 3 perçoivent une mensualité de neuf mille dinars en dépit du salaire de base minimum de douze mille dinars. Malgré cela ils n’ont bénéficié que de mille cinq cent à deux mille cinq cent de plus, qu’ils ne touchent même pas en totalité, puisque soumis à l’IRG. Monsieur Amraoui se demande pourquoi toutes les grilles des salaires publiées ont été amputées des retenues appliquées aux salaires des fonctionnaires du secteur public, des retenues qui les astreignent à régler des impôts au dessus de leurs moyens. Il assure que cette majoration des salaires n’est aucunement adaptée à la cherté de la vie, prenant comme exemple qu’un professeur des écoles marocain perçoit un salaire équivalent à trente huit mille dinars alors qu’un professeur des écoles algérien ne touche que vingt-deux mille dinars. Autre différence stupéfiante : un professeur de lycée titulaire d’un magister reçoit au Maroc l’équivalent de 12millions de centimes alors que l’enseignant débutant dans un lycée algérien ne gagne lui, que vingt-neuf mille dinars. Dans le même contexte, le porte-parole de l’union nationale de la santé, Ali Khemis, déclare que le salaire minimal dans le secteur de la santé après les nouvelles « augmentations » des salaires et après application de l’indemnité forfaitaire, ne va pas au-delà des   quatorze mille dinars que perçoivent les agents de nettoyage et seize mille dinars que touchent les chauffeurs. Ceci tend à prouver, d’après Ali Khemis, que ces augmentations ne sont que pure forme car les salaires restent quand même très bas surtout s’ils sont comparés à l’indice d’augmentation des prix, car ces salaires là ne suffisent pas à l’achat du pain et du lait. Alors que dire des autres achats ?  Ali Khemis précise à cet égard que les infirmiers ont bénéficié, selon leur ancienneté, de hausses variant entre trois mille dinars et six mille cinq cent dinars, en sus de l’indemnité forfaitaire dont ont bénéficié tous les travailleurs de tous les secteurs, mais toutes ces hausses sont soumises à l’impôt sur le revenu. Les médecins et les pharmaciens eux ont reçu une augmentation de neuf mille dinars à dix mille dinars qui frise les douze mille dinars chez les anciens.  Notre interlocuteur rapporte que les augmentations des salaires des travailleurs du secteur de la santé, toutes catégories confondues, et dont le nombre dépasse 200 mille salariés arrivent difficilement à un taux de 20%. Mais le gouvernement en a fait un battage médiatique en annonçant des hausses de plus de cinq mille dinars alors qu’il est des travailleurs dont l’augmentation de salaire ne dépasse pas trois mille dinars. Il ajoute que le salarié qui touchait vingt mille dinars précédemment n’a vu qu’une majoration de quatre mille dinars, soit moins de 20% du salaire. 

Pour sa part, le coordinateur du conseil national des enseignants du supérieur Abdelmalek Rahmani, précise que les augmentations de salaires des enseignants du supérieur ne sont pas encore appliquées à toutes les universités du pays mais touchent seulement quelques unes pour le moment. Il assure que les enseignants qui ont réceptionné leur bulletin de paie en ce début de mois ont été choqués par l’insignifiance des hausses qui soulignent le manque de stratégie pour redorer le blason de l’enseignant universitaire et de l’université en dehors du fait qu’elles sont sujettes à l’imposition qui touchera toute augmentation appliquée dans la fonction publique.

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