Les jeunes de Diar Echems empêchent Saïd Sadi de marcher à El Madania

Les trois sites qui devaient être les points de départ des trois marches de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd), présidée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), n’ont pas accueilli beaucoup de monde…

La tentative désespérée du président du RCD, Saïd Sadi, d’organiser de nouvelles marches avec un plus grand nombre de manifestants par rapport aux précédentes a essuyé un échec cuisant. « Dégage », « Ne nous volons pas te voir », « Nous avons marre du scenario Sadi »,  « Nous ne sommes pas comme les jeunes habitants à la Place du 1^er -Mai, nous sommes les fils de Diar Echems », ce sont entre autres les slogans scandés par les jeunes D’El Madania (ex-Clos Salembier )  qui ont attaqué le président du RCD, Saïd Sadi, et les militants qui l’accompagnaient. En effet, les jeunes habitants de ce quartier ont lancé des œufs et des pétards sur Sadi et sur les personnes venues marcher avec lui. Suite à cette réaction, le président du RCD a dû fuir à bord d’un véhicule, appartenant un citoyen qui était de passage dans le quartier. Il était pile 9 : 30 quand une dizaine de personnes apparemment des militants du RCD s’est réunie à Diar Echems en l’absence totale des forces antiémeutes . Ces manifestants ont scandé « le peuple veut faire tomber le régime », « Algérie libre démocratique ».  Ce groupe de « marcheurs » ont été vite encerclé par les jeunes du quartier Diar Echems qui n’ont donné aucune chance aux forces de l’ordre d’accomplir leur travail. Ces jeunes en question ont scandé des slogans pro le régime. Ils ont, par ailleurs, rappelé ce qui est appelé « les événements de Diar Echems » et ont fait référence à leur comportement violent envers tous ceux qui osent utiliser la violence à leur égard. Aux alentours de 10 H, plusieurs curieux se sont regroupés au carrefour des « Trois horloges » en attendant l’arrivée de Saïd Sadi. Ce dernier a été aperçu sans ses gardes du corps. Il était accompagné par certains de ses militants. Le groupe a à peine commencé de marcher sur la rue Mohamed Bachir, non loin du siège du ministère de la santé et de la reforme hospitalière. En l’apercevant, de nombreux jeunes se sont rués sur lui. Plusieurs d’entre eux l’ont frappé alors que d’autres ont lancé sur lui des œufs et des pétards avant qu’ils ne lui assènent plusieurs coups de pieds. Le président du RCD a été insulté et qualifié des plus vils qualificatifs. « Bouteflika n’est pas Moubarak », ont scandé pour leur part d’autres jeunes du quartier. Face à cet accueil inattendu et l’attaque menée contre Sadi, ses militants ont arrêté un véhicule pour  l’évacuer. Après la « fuite » de Sadi, ses militants se sont dispersés de peur du subir le même sort que leur « leader ». Le calme est revenu peu après dans le quartier. C’est ainsi que ce termine, encore une fois, avec un échec cuisant la quatrième marche à laquelle ont appelée la Cncd et le RCD.