Les praticiens de santé publique réclament le départ de Ould Abbès

Les praticiens de santé publique ont observé jeudi un sit-in devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière réclamant la révision de leur statut particulier, le régime indemnitaire ainsi que l’augmentation des salaires.

Ce sit-in a été organisé par des centaines de médecins en provenance de différentes wilayas du pays. Ces praticiens portant des blouses blanches, dont leur nombre est estimé à 500, ont scandé à partir de 11 heures de nombreuses pancartes hostiles au ministère et au ministre de la Santé à savoir, « Ya lilaâr, ya lilaâr wizara bila karar » (Honte, un  ministère sans décision!), « Ould Abbès…irhel » (Ould Abbès, dégage !).  

« De nombreuses promesses ont été faites il y a une année sans être tenues. Nous croyons pas qu’elles seront appliquées », déplore Lyes Merabet, président du Syndicat national  des praticiens de la santé publique.

S’agissant de la déclaration de Djamel Ould Abbès, selon laquelle la question du statut particulier de ce corps « revient à  la Fonction publique », Merabet a répondu : « Nous nous  sommes associés à la commission de la révision de ce statut, c’est au ministère de tutelle d’assumer toutes ses promesses ».

Il convient de souligner que les contestataires ont tenté de s’introduire au ministère mais ils n’ont pas pu franchir le cordon de sécurité dressé par les policiers. Néanmoins, aucun affrontement n’a été enregistré.

En effet, toute volonté d’ouvrir de dialogue entre le ministère et les contestataires ont été échoué. Finalement, les contestataires ont accepté de discuter avec le chef de Cabinet du ministère en l’absence du ministre lui-même et de son secrétaire général.

A l’entrée du ministère, les délégués du Snpsp ont été informés à patienter car  chef de Cabinet qui devait les accueillir était en réunion. Cette délégation s’est retirée en signe de contestation, en qualifiant ce fait comme une humiliation pour eux.

 A 13 heures, les contestataires ont quitté les lieux et se disent déterminés de tenir  un autre sit-in jeudi prochain, et ce jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.