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Liban: Fouad Siniora devrait diriger le prochain gouvernement d'union

الشروق أونلاين
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Liban: Fouad Siniora devrait diriger le prochain gouvernement d'union

Le Premier ministre sortant Fouad Siniora devrait diriger le cabinet d'union nationale au Liban, regroupant antisyriens appuyés par l'Occident et opposants soutenus par la Syrie, pour lequel le nouveau président Michel Sleimane entame mercredi ses consultations.   

 

Les différents partis de la majorité parlementaire antisyrienne ont annoncé, dans un communiqué dans la nuit de mardi à mercredi, avoir “décidé à l’unanimité de charger le Premier ministre Fouad Siniora de la formation du nouveau gouvernement”.

Après l’élection dimanche du nouveau président Michel Sleimane, le gouvernement de M. Siniora, un musulman sunnite, était démissionnaire. La majorité devait fixer son choix d’un nouveau Premier ministre et le communiquer au chef de l’Etat.

Les deux seuls noms qui circulaient étaient celui de M. Siniora, 64 ans, et celui de Saad Hariri, un des piliers de la majorité et fils de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné à Beyrouth en février 2005.

M. Siniora dirigeait le cabinet formé après les premières législatives tenues à la suite du départ, sous la pression internationale, des troupes syriennes en avril 2005. La Syrie, ancienne puissance de tutelle, a été accusée par la majorité d’implication dans l’assassinat de Hariri, ce qu’elle dément.

La reconduction de M. Siniora est considérée comme un défi à l’opposition emmenée par le Hezbollah chiite, un allié de la Syrie et de l’Iran, mais elle ne peut la bloquer, le chef de l’Etat ne pouvant qu’entériner le choix de la majorité.

L’opposition réclamait en effet le départ de M. Siniora depuis la démission en novembre 2006 de six ministres de l’opposition (dont cinq chiites) pour protester contre la décision du cabinet d’appuyer la formation d’un tribunal international pour enquêter sur l’assassinat de Hariri.

Cette démission avait plongé le Liban dans une grave crise politique qui avait dégénéré début mai en violences intercommunautaires, les pires depuis la guerre civile (1975-1990), avec la mort de 65 personnes. L’armée a ensuite repris le contrôle du secteur ouest de Beyrouth dont le Hezbollah s’était emparé.

Le 21 mai, un accord inter-libanais conclu à Doha sous le parrainage du Qatar a permis une sortie de crise et conduit à l’élection de M. Sleimane dimanche à la présidence, poste demeuré vacant depuis le départ du prosyrien Emile Lahoud en novembre 2007.

Après avoir consulté les chefs des différents blocs parlementaires, M. Sleimane devra formellement désigner M. Siniora pour former le prochain cabinet où l’opposition aura un pouvoir de veto sur les décisions majeures comme le prévoit l’accord de Doha.

Le nouveau cabinet devra être formé d’ici une semaine.

Selon un accord de partage entre les communautés, le chef de l’Etat doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le chef du Parlement un musulman chiite.

“Tous les indices montraient que la formation du gouvernement aurait ressemblé à un pique-nique si Saad Hariri en avait été chargé”, écrit le quotidien d’opposition As-Safir.

Avec une reconduction de Siniora “la formation du cabinet pourrait se transformer en une opération difficile et compliquée qui pourrait nécessiter le retour des Qataris, surtout que chaque partie a posé une liste de conditions, de noms et de portefeuilles”, ajoute As-Safir, soulignant que “le portefeuille de l’Intérieur est une question épineuse”.

La désignation à ce poste clé revient au chef de l’Etat. En raison de la situation sécuritaire, l’opposition et la majorité estiment qu’il doit revenir à une personnalité “neutre”.

En dépit de l’accalmie après l’accord de Doha, la tension demeure entre partisans des camps rivaux. Un soldat a été tué mardi dans un échange de tirs après un différend politique à Aramoun (sud-ouest de Beyrouth), selon l’armée. Lundi, un échange de tirs avait opposé dans l’ouest de Beyrouth des militants du Hezbollah et des partisans de la majorité.

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