L’intox des sources anonymes : Le ministère de la défense remet les pendules à l’heure

Le ministère de la défense nationale a démenti hier les informations rapportées par certains quotidiens nationaux faisant état de 13 morts dans l’attentat qui a frappé, avant-hier, Béni Amrane dans la wilaya de Boumerdès. Le ministère de la défense affirme que les deux explosions avaient fait deux victimes, un ressortissant français et son chauffeur de nationalité algérienne, travaillant tous deux pour une entreprise spécialisée dans les travaux publics.
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Le communiqué signé du directeur de la communication et de l’information du ministère de la défense nationale et dont Echorouk a reçu une copie dément le chiffre avancé par la presse faisant état de 13 morts dans l’explosion de deux bombes près de la gare ferroviaire de Beni Amrane dans la wilaya de Boumerdès.
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Le bilan rapporté par certains organes d’information avait été repris de L’Agence Française de Presse alors que l’Agence Algérienne APS annonçait officiellement deux morts, victimes de cet attentat.
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Echorouk, pour sa part, évoquait dans son édition d’hier uniquement la mort d’un ingénieur français et de son chauffeur suite aux deux explosions, se basant sur des sources sécuritaires et des témoignages concordants.
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Par coïncidence, le démenti du ministère de la défense est intervenu au moment où certaines agences de presse faisaient circuler d’autres fausses informations à partir de l’agence Reuters qui indiquait la mort de 20 personnes dans une station de bus à Alger. Cette information a été ensuite réajustée avec un changement du lieu de l’attaque qui finalement aurait été commise à Bouira.
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Le mensonge est donc corrigé par un autre mensonge, l’endroit change mais l’horreur est la même. Cette information –intoxication- a suscité la panique parmi les citoyens avant que la supercherie ne soit éventée et reconnue comme étant l’œuvre de sources médiatiques étrangères.
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Les porteurs de ce type d’informations fausses suscitent la peur parmi les algériens. Ceux sont des mains étrangères qui investissent dans le sang des algériens et dans la paix et la sécurité nationales.
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La guerre des chiffres lors de l’attentat de Béni Amrane et les informations fictives ont fait naître une vive polémique qui a créé un climat de suspicion et d’appréhension en Algérie qui ne profite qu’aux organisations terroristes qui visent des innocents.
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Bien que l’Agence de Presse Algérienne, source officielle, ait donné le bilan des deux explosions de Béni Amrane, des Agences de presse internationales, dont l’AFP, ont ignoré ce chiffre et sont allées imaginer un nouveau bilan communiqué par des sources anonymes, même si les agences en question ne possèdent pas de correspondants sur le lieu de l’attentat.
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D’où leur viennent ces informations dénaturées et pourquoi s’empressent-elles de les diffuser alors qu’elles ne sont pas confirmées et que le bilan officiel est disponible ? Le plus grave, c’est que des organes de presse se fient aux informations douteuses et les reprennent sans hésiter.
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Les observateurs pensent que ces “sources” qui colportent des informations relatives à la situation sécuritaire en Algérie loin de la crédibilité et du professionnalisme ont un seul objectif : donner une exclusivité imaginaire et se nourrir de victimes fantômes.
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A l’heure où l’organisation terroriste cherche à subsister à travers les médias, certains organes de presse occidentaux et même arabes lui offre cette opportunité.