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Mehri dévoile les raisons de son éviction du FLN

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Mehri dévoile les raisons de son éviction du FLN

Echorouk publie en exclusivité le dernier discours de l’ex Secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, devant le comité central du parti, en mars 1996, où il a minutieusement détaillé le fameux «Coup d’État scientifique» qui a entraîné son éviction du commandement.

 Mehri a refusé de s’exprimer sur le nouveau mouvement de réforme contre Belkhadem et s’est contenté de nous remettre une bande vidéo du discours sus cité que vous pourrez consulter sur Echoroukonline et qui, selon lui, est suffisamment éloquent pour apprendre ce qui s’était produit. Mehri avait, en fait, été contraint de démissionner pour avoir refusé de renoncer à ce qu’il appelle les principes fondamentaux du parti. C’est une réponse indirecte aux détracteurs de Belkhadem qui ont demandé à ce dernier de se retirer, comme pour Mehri et Benhamouda. Mehri avait, à maintes reprises, demandé à s’adresser aux militants pour leur présenter le bilan de son leadership entre 1989 et 1996, en vain. Sa dernière tentative fut une lettre envoyée à Bekhadem, la veille du neuvième congrès, en mars dernier, après avoir reçu une invitation à la cérémonie d’ouverture. L’ancien secrétaire général du plus vieux parti a menacé à plusieurs occasions, de publier son allocution, faite à huis-clos lors de la session du comité central en 1996, afin d’informer l’opinion publique et les militants des circonstances de son départ du commandement du FLN. Et c’est ce que publie Echorouk, en exclusivité. Mehri avait découvert à l’époque, des pétitions signées par les membres du comité pour lui retirer leur confiance et l’écarter. C’est ce qui est connu comme le renversement scientifique mené alors, par Abdelkader Hadjar et Boualem Benhamouda. L’allocution de Mehri comprend des détails précis qui témoignent de cette crise.
Il entame son discours en disant «J’ai sciemment omis d’évoquer certaines vérités en attendant que le comité national trouve une solution à la crise, mais je sens que je serais négligent si je ne donne pas de précisions sur ce qui s’est passé avant la réunion de cette session». Mehri poursuit son intervention en abordant l’origine et l’ampleur de la crise, affirmant que jusque là, les désaccords au sein du bureau politique et du comité central étaient traités de la façon la plus démocratique possible. «Avant la tenue de la session, je savais déjà que le débat n’avait plus de place au sein de la formation et que des parties étrangères au parti se mêlaient de ses affaires». Mehri affirme avoir été informé de réunions qui se tenaient hors du siège et avec des gens qui n’avait aucun lien avec la responsabilité. Ces personnes prétendaient intervenir au nom du pouvoir et demandaient à des membres du comité des positions précises vis-à-vis du secrétaire général et du bureau politique. Il expliquait également que ceci se produisait au niveau national, et que certains membres étaient en ce moment présents dans la salle refusant de subir une quelconque pression. «D’autres ont été contraints de prendre position car la pression menace leurs intérêts», poursuit Mehri qui dit révéler ces détails considérant que cela fait partie de ses responsabilités. «Cette leçon montre que des parties étrangères agissent au nom du pouvoir. Est-ce une vérité ou une attitude irresponsable ? Je ne sais pas». Mehri est convaincu que ce qui s’est produit était l’initiative de parties étrangères au parti. «Ces agissements vont-ils continuer ou s’arrêter là ? En tout cas, ça ne sert ni le pays, ni le pouvoir. Ça vise à démolir et non pas à construire». «C’est ma tête qu’on voulait à travers ces démarches» disait-il et c’est ce qu’il a annoncé aux membres du bureau politique. «J’ai dit que si la majorité au comité central était pour le retrait de confiance au secrétaire général, je préférais que ça se fasse dès aujourd’hui… Même les présidents des comités avaient décidé de maintenir jusqu’à la fin la motion de retrait de confiance». Dans son allocution, l’ancien secrétaire général demandait de laisser le prochain congrès qui devait se tenir deux mois plus tard, trancher pour le changement. Mais les meneurs du renversement scientifique en avaient décidé autrement. Concernant les critiques des choix politique du parti, Mehri répond aux opposants que tout ce qui a été décidé, c’était avec l’aval des instances du parti. Mehri termine son intervention en appelant à l’adoption d’un projet national basé sur l’arrêt de la violence armée, à la tenue d’un congrès de réconciliation, puis la formation d’un gouvernement d’entente nationale qui se chargera d’organiser des élections législatives et locales.

 

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