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Ouyahia : ” Un complot ficelé visant à déstabiliser l'Algérie”

الشروق أونلاين
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Ouyahia : ” Un complot ficelé visant à déstabiliser l'Algérie”

Le Secrétaire Général du Rassemblement National Démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, n'est pas allé par trente-six chemins pour décortiquer la situation politique, économique et sociale de l'Algérie en apportant des éclairages sur certains sujets d'actualité.

  •  D’emblée, Ahmed Ouyahia tire à boulets rouges sur ” certains milieux politiciens”, qu’il accuse d’avoir “tenté  de renouer avec les campagnes insidieuses, visant à nuire à l’image du pays, ou a jeter le doute au sein de la population”. Ces pratiques, les qualifiera le patron du RND de ” humiliation qui n’a rien avoir avec le principe de l’activité politique”. A l’encontre de l’opinion internationale, Ouyahia est catégorique:”la période coloniale et du protectorat est bien révolu, l’Algérie est souveraine dans ses décisions, et sa parole sera au dessus de celle du FMI et autres”, tout en précisant “qu’à aucun cas les mesures concernant la suppression des crédits à la consommation ne seront pas revues, et ce en dépit des pressions internationales”.
  • Lors de la conférence de presse animée hier à la clôture de la 3ème SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL NATIONAL du RND, Ahmed Ouyahia, le premier ministre, répondant à une question d’Echorouk  sur les rumeurs relatives à la santé du président de la république et sa famille, s’est montré plutôt sceptique mais rassurant:” en méditant les multiples activités de la scène sociale, on se rend compte qu’il y a bien des parties insidieuse derrière le déclenchement de tout ce brouhaha social et politique”, tout en écartant le fait du hasard “de la coïncidence des mouvement de protestation du secteur de la santé et de l’éducation, avec l’explosion injustifiée des prix, et également avec l’inclusion de l’Algérie  dans la liste noire des pays qualifiés de dangereux, pour conclure ainsi avec la rumeur sur la mort du président de la république où un membre de sa famille”. Et d’éclaircir encore:” c’est pas normal que tous ses conflits et problèmes soit déclenchées dans un contexte pareil, un contexte politique très normal très loin de toute échéance électorale”.
  • “Les parties instigateurs des rumeurs se sont réduits à néant et touchant même le fond, celui de bassesse, car l’activité politique exige la moindre honnêteté qui ne permet guère ce genre de dérapage qui vise à répandre des rumeurs de maladie où de mort”, répliquera encore Ouyahia, et de s’interroger:” est-ce parce que le frère du président est malade, et tout le monde le sait, car effectivement  il est malade, l’oblige à apparaître à la télévision pour démentir les spéculations?”. Selon Ouyahia, “l’objectif  de ces rumeurs est clair, celui de porter attente à la stabilité des institutions de la république, et l’hypothèse d’un  complot  bien ficelé est envisageable”.  
  • Ouyahia n’a pas épargné les institutions de la “Ouma” et ses partis politiques et ses élus en les critiquant pour  avoir observé un mutisme et une inertie inexpliquée vis-à-vis de ces rumeurs. Il dira à ce propos:”l’essentiel n’est pas de connaître les fins et les aboutissements de ces rumeurs, mais le pourquoi du silence et du mutisme des parties politiques et des élus qui n’ont pas soufflé mot et n’ont pas réagit pour condamner  et s’indigner de ces allégations, car cette façon de faire, n’a  fait que nourrir ces rumeurs déstabilisatrices  encore davantage”.
  •  “Pas  de retour aux crédits à la consommation… et les “crédoc” seront maintenus”
  • Dans un autre chapitre, concernant les mises en garde du Fond Monétaire International (FMI), demandant à l’Algérie de renoncer à sa décision d’annuler les crédits à consommation, en guise de réaction, le premier ministre s’est contenté de rappeler que “l’Algérie est un pays indépendant et souverain et  libre de tout protectorat”, en signifiant que “le FMI ne dictera pas à l’Algérie ces décisions. “Ses propositions (FMI) peut les garder chez lui en cas de besoin”, répliquera encore d’un ton ferme Ahmed Ouyahia. Ainsi donc, le premier ministre met un terme sur les spéculation en affirmant que “l’état ne renoncera pas à la décision de supprimer les crédits à la consommation, comme il est hors de question de négliger où d’abandonner les crédits documentaires”.
  • ” Les experts même du FMI s’opposent à la politique de soutien de l’état pour les prix  de produits à large consommation, et demandent même de hausser les prix, et négocient avec nous pour accéder à l’OMC pour abandonner le soutien au pouvoir d’achat”, défend  encore Ouyahia les choix de l’Algérie. Pour illustrer les choix fructueux de l’Algérie dans le passé, il  cite le cas des “dettes payées par anticipation par l’Algérie et qui a été sévèrement critiquée pour cette option, mais il a fait éviter au trésor public précisément de payer les services et les intérêts  des dettes, c’est ainsi que le trésor public a économisé une somme d’environ 2 milliards de dollars après avoir payer par anticipation ses dettes extérieures malgré l’indignation et les critiques de certains cercles mal avisés”. Et d’enclencher:” il ne faut pas prendre en considération et exécuter une quelquonque décision ou note provenant de nulle part”.
  • “Le projet de criminalisation du colonialisme est devenu un registre de commerce”  
  • Au sujet du conflit latent avec la France concernant la criminalisation du colonialisme, le patron du RND et néanmoins le premier ministre, a affirmé que le gouvernement sera fixé sur sa décision incessamment après avoir reçu le projet de la part de l’assemblée national qui l’a envoyé à l’exécutif rappelons le, il y a plus de dix jours. Il refuse toutefois de faire la lumière sur son sort “avant que le gouvernement ne rende publiquement sa décision”.
  •  Dans la foulée, Ouyahia innocentera les députés de son parti qui sont accusés de refuser de signer  en faveur du  projet:” franchement, ce projet est devenu pour ses initiateurs un registre de commerce qu’ils accaparent entièrement, et refusent catégoriquement la participation d’autres députés à l’élaboration de ce projet, voir de le lire et voir ce qui en est exactement”. Cette déclaration, plutôt cette accusation d’Ouyahia vise assurément le parti du FLN, et d’ajouter :” un contexte pareil ne doit pas être soumis à une spéculation…et aujourd’hui nous entendons parler de nationalisme et de manque de patriotisme…”
  • “La France doit faire preuve de plus de concret et de  respect dans ses relations avec l’Algérie”.
  • Ouyahia a également sévèrement critiqué le “lobby Français et ses tentatives désespérées pour porter atteinte à l’image de l’Algérie, que ce soit avec les slogans de l’extrémiste Lepen, ou avec les complicités françaises avec les dossiers entretenus toujours entre nous”. “les relations Algéro-Françaises existent depuis le 56 juillet 1962, mais le coté concret de ces relations doit être conçu sur le principe du respect”, explicite encore Ouyahia.
  • Il exprime sa “profonde préoccupation devant la propagation du danger terroriste dans la région du Sahel voisine de l’Algérie, phénomène accompagné et nourri par des trafics multiples, y compris le trafic de drogue.  Il condamne les compromissions à courte vue avec le terrorisme, à travers la libération de criminels condamnés par la Justice de leur pays, en violation de conventions judiciaires, et à travers le paiement de rançons aux terroristes, en négation de la résolution pertinente du Conseil de Sécurité prohibant de tels actes. Par là, le premier ministre vise inéluctablement le Mali qui a libéré dernièrement quatre terroristes dangereux, sous les pressions de Paris, en contrepartie de la libération de l’otage Français, et probablement une rançon.
  • Tout en saluant les efforts déployés par l’Algérie pour soutenir la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et contribuer à une solidarité régionale contre ce fléau, le patron du RND en appelle aux “peuples et aux forces politiques des pays sahéliens voisins pour un engagement plus soutenu de leur gouvernement respectif dans cette même voie, au service de la paix, de la sécurité et du développement de la sous région”.
  • “La grève des enseignants est illégale…et la protestation des médecins est bizarre!”
  • Concernant enfin les mouvements de protestations des secteurs de l’éducation et de la santé, et le sort de l’activité syndicale en Algérie à l’ombre de la répression judiciaire subie par les grévistes, Ouyahia a estimé que “la grève des enseignants est illégale du moment que le régime indemnitaire est entré en vigueur, et le droit à la grève et l’activité syndicale ne permet à aucune partie de détourner le droit constitutionnel, celui de l’éducation, d’étudier”. “8 millions d’élève sont pris en otage “, accuse encore le SG du RND.
  • Pour les médecins, Ouyahia se dit étonné par leur grève qui dure depuis trois mois. Il l’a qualifié de ” bizarre”. Il a critiqué également quelques partis politiques qui dira-t-il “s’immiscent dans ce conflit”. “La grève n’entre pas dans les prérogatives des partis politiques, et même s’ils (les partis politiques) veulent se placer comme intermédiaires, c’est contraire à la loi”, insistera-t-il encore.
  • Pour conclure, Ahmed Ouyahia, le premier ministre estime que ces grèves sont une tentative de “fabriquer un succès syndical après une défaite politique”.
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