Pour Biden, l’absence de Trump à son investiture est une “bonne chose”

L’investiture du 46^e président des États-Unis, le démocrate Joe Biden, se fera sans son prédécesseur Donald Trump –de plus en plus isolé et lâché y compris  par les siens- qui boudera la cérémonie.

Bien qu’il ait reconnu enfin sa défaite et promis une transition ordonnée, le président sortant a annoncé vendredi 8 janvier qu’il n’ira pas à l’investiture de Joe Biden prévue le 20 à Washington.

C’est dans un message laconique posté sur Twitter que le républicain a annoncé son absence: «À tous ceux qui m’ont posé la question, je n’irai pas à l’investiture le 20 janvier», a-t-il écrit, sans même faire mention de son successeur.

Après avoir vu son élection certifiée par le Congrès, dans un climat de chaos jamais vu dans l’enceinte du Capitole américain, Joe Biden doit rendre son titre de « président-élu » pour devenir « président des États-Unis » lors de sa prestation de serment le 20 janvier. Kamala Harris deviendra quant à elle officiellement vice-présidente.

Joe Biden: “C’est une bonne chose”

Joe Biden a d’ailleurs s’est réjoui que Donald Trump ait décidé de ne pas assister à sa prestation de serment. “C’est une bonne chose”, a déclaré le démocrate. Le vice-président Mike Pence est “le bienvenu” a-t-il toutefois ajouté lors d’une allocution depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

Cette journée traditionnelle dans le folklore politique américain se déroule dans la capitale, sous l’œil de dizaines de milliers d’Américains qui ont fait le déplacement, avec en temps normal parade et défilé militaire. Coronavirus oblige, cette année sera cependant différente: les Américains ont eux été priés de rester chez eux, pour suivre un événement en grande partie digitalisé. Les festivités devraient se faire en ligne, le comité organisateur envisageant notamment la tenue d’une «parade virtuelle» à travers tout le pays.

«La parade célébrera les héros des États-Unis, fera l’éloge de sa diversité, de son héritage et de la résilience de notre pays», a indiqué le comité en charge de l’inauguration début janvier.

Ces présidents US ont boudé l’investiture de leur successeur

En plus de  Donald Trump qui a annoncé qu’il n’assisterait pas à la prestation de serment de celui qui l’a battu en novembre dernier, en l’occurrence le démocrate Joe Biden, trois autres présidents américains avaient eux-aussi boudé avant lui cette cérémonie si importante soit-elle pour le peuple américain.

John Adams a refusé d’assister à l’investiture de Thomas Jefferson qui l’a battu en 1801.

En 1828, John Quincy Adams, fils de John Adams, a quitté la Maison Blanche la veille de l’investiture du général Andrew Jackson.

En 1869, Andrew Johnson avait boudé l’intronisation d’Ulysses Grant.

Rappelons que des partisans pro-Trump ont envahi la Capitole (Congrès) au moment où les députés s’apprêtaient à certifier la victoire de Joe Biden. Ce scandale a été condamné par de hauts responsables américains, entre autres les anciens présidents Bill Clinton, Jeorges W. Bush, Barack Obama ainsi que des dirigeants étrangers.