Réapprovisionnement restreint de Gaza

Au douzième jour de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, la situation humanitaire dans ce territoire est dramatique. Le temps accordé par Israël pour l’acheminement des aides reste très réduit vu l’ampleur des dégâts et l’importance des besoins de la population palestinienne meurtrie.

• Israël a décidé d’interrompre quotidiennement dès ce mercredi ses bombardements sur Gaza pendant trois heures, au lendemain d’une journée particulièrement sanglante, au cours de laquelle des dizaines de civils ont été tués, dont une cinquantaine dans des écoles de l’ONU où ils s’étaient réfugiés.
• Un répit sera donc accordé aux gazaouis dès 11h00, chaque jour, à supposer qu’Israël respecte cet engagement pris à la suite d’une initiative égyptienne. Néanmoins, la suspension des attaques ne concerne que Gaza-ville et ses environs seulement et non pas toute la bande de Gaza, selon le ministère israélien de la défense.
• Le mouvement palestinien Hamas lui, adhère semble-t-il à cette démarche salutaire pour la population de Gaza. Il a, en effet, fait savoir qu’il ne prévoyait pas de tirer de roquettes sur le territoire israélien pendant cette pause.
• 80 camions transportant de l’aide humanitaire seraient entré à Gaza après la décision d’Israël d’ouvrir un couloir humanitaire. Les besoins sont loin d’être satisfaits. Le PAM, qualifie la situation humanitaire et alimentaire dans la bande de Gaza, d’épouvantable.
• Les agences humanitaires dénoncent en effet, une crise humanitaire “totale” dans le territoire pauvre et surpeuplé. L’offensive a provoqué de graves pénuries de denrées alimentaires, de carburant et d’eau courante et des coupures d’électricité.
• Les méfaits des eaux usées guettent dix mille habitants du territoire, suite à l’effondrement du système d’égouts provoqué par les bombardements israéliens, avertit la Banque Mondiale.
• Le Programme Alimentaire Mondial qui en temps normal distribue de la nourriture à 265 mille personnes, n’a pu l’assurer ces derniers jours que 50 mille personnes en raison des bombardements.
• L’aide que permet cette trêve, loin d’être un geste humanitaire, concédée par Israël ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan de faim et de misère que cet État lui-même a voulues.
• Hors ces trois heures de réapprovisionnement, l’armée d’occupation ne fait aucun cadeau et redouble de férocité. Ce mercredi matin, avant la pause, 16 palestiniens dont cinq enfants ont été tués dans des bombardements. L’incursion israélienne a déjà coûté la vie à au moins 700 Palestiniens, dont 220 enfants, et fait quelque 3 mille blessés depuis son lancement le 27 décembre.